[Chronique] Moi contre les États-Unis d’Amérique de Paul Beatty

Publié aux éditions 10/18 – Septembre 2017 – 408 pages
Lu dans le cadre d’une Masse Critique Babelio

Fils d’un psychologue social afro-américain aux méthodes peu orthodoxes, Bonbon a grandi à Dickens, dans une surprenante enclave agraire en plein ghetto de Los Angeles. Après la mort de son père sous les balles de la police, voyant son quartier insidieusement effacé de la carte par une Amérique qui préfère se voiler la face plutôt qu’affronter les exclusions qu’elle a créées, il va se lancer dans une série d’initiatives hasardeuses destinées à redonner à Dickens une identité.
Flanqué d’Hominy, son vieil esclave, il ira jusqu’à rétablir la ségrégation dans sa ville, se mettra à dos l’intelligentsia locale, et finira devant la Cour suprême.

Bien, j’ai classé cet article dans les chroniques et je l’ai également noté dans le titre. Toutefois, je dois avouer que j’ai abandonné ce roman très rapidement, agacée par un style qui ne me correspondait simplement pas ou qui, finalement, tombait juste au mauvais moment, malheureusement.

Quand j’ai vu ce livre dans la Masse critique Babelio, je l’ai coché avec assurance. Le thème m’intéressait, je voulais comprendre comment traiter le sujet dans notre actualité et je me suis dit que j’allais forcément apprécier ma lecture. À aucun moment, je ne me suis imaginé autant buter sur les mots, devoir relire les phrases plusieurs fois pour comprendre où l’auteur voulait nous mener. J’ai donc fait plusieurs tentatives avec ce roman, à des moments différents, rien à faire. Alors, voilà, je ne peux pas vraiment parler de l’ensemble du roman, mais juste vous éclairer sur ce que j’ai lu et ce qui a bloqué avec moi…

Lorsque nous rencontrons notre narrateur, ce dernier est jugé à la Cour suprême pour avoir rétabli l’esclavage et par conséquent la ségrégation raciale, cet homme étant lui-même noir. Bien entendu, comprenez ici que la plume va exceller à nous perturber et faire remuer les méninges sur un fait historique d’importance dont tout le monde ne prend pas véritablement conscience, et ce, même de nos jours. Seul problème, il me faut impossible d’arriver, sans tricher, à ce passage, cette mise en place dans sa communauté de Dickens, tout simplement parce que le prologue est, à mon sens, imbuvable. Je me suis sentie un peu bête, mais la logorrhée à rallonge du narrateur m’a tout bonnement perdue et agacée. Je ne comprenais rien, je lisais les phrases encore et encore. Pourtant, petit à petit, le ton devient alors cinglant et bien plus intéressant. Mais pour moi, le mal était fait, je fus vaincue par K.O. face à une introduction trop complexe, trop snob, et le livre m’est tombé des mains. Si vous lisez régulièrement mon blog, vous savez pourtant à quel point c’est rare.

Ainsi, j’ai mis le livre de côté, non, je ne l’ai pas définitivement rayé de ma liste, je me suis dit que peut-être qu’un jour, il tomberait mieux et que je pourrais alors en apprécier pleinement le style et le sens, comprendre le but de l’histoire et en ressortir grandie. Car oui, je reste persuadée du potentiel énorme de ce roman, et je me refuse à noter un roman que je n’ai pas lu en entier, ni même à moitié. C’est donc plus la chronique d’un abandon que je vous ai proposé dans ces quelques lignes, mais je ne peux malheureusement pas vous en dire beaucoup plus, si ce n’est, mais ça, vous l’avez déjà compris, que je regrette de ne pas voir pu aller au bout de cette lecture. Je dois abandonner maximum 2 livres par an, voire parfois aucun, mais malheureusement, c’est tombé sur celui-ci.

Si jamais vous le lisez ou l’avez lu, n’hésitez pas à me faire part de votre ressenti, je trouve toujours intéressant d’échanger sur un livre qu’on n’a pas réussi à aimer assez pour le lire en entier. Je n’abandonne jamais à la légère et peut-être que certains de vos avis pourraient me motiver à reprendre cette lecture. Quoi qu’il en soit, je le laisse de côté pour 2017, qui sait ce que 2018 nous réserve. Je remercie les éditions 10/18 et Babelio pour leur patience.

Moi contre les États-Unis d’Amérique parie sur un thème très sensible et semble aller jusqu’au bout, à l’aide d’un ton cinglant et amer, afin de piétiner idées reçues et les préjugés. Malheureusement, le prologue et de manière générale, le style, m’a perdue et découragée et je n’ai pas réussi à dépasser les 15% de ce roman. Dommage, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et tenterait l’an prochain de lui donner une seconde chance. Je pense également manquer de références culturelles pertinentes pour mieux comprendre le texte. Ainsi, avant de réitérer l’expérience, je prendrai le temps de correctement situer l’histoire et aussi le parcours de l’auteur.

 

9 réflexions sur “[Chronique] Moi contre les États-Unis d’Amérique de Paul Beatty

  1. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Eh bah, je crois que c’est la première fois que je te vois abandonner ma belle ! Pour être honnête, le résumé ne me tentait pas particulièrement, alors tu as fini de me convaincre on va dire…

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  2. Audrey dit :

    Même si tu ne l’as pas terminé, tu me donnes envie de le lire. Comme toi, ce ne serait pas le bon moment pour l’instant (je suis plus dans une optique Cold Winter Challenge), mais je le note dans ma wish list d’autant que je suis certaine qu’au moins une autre personne de mon entourage serait intéressée.

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