[Chronique] Stand-Out tome 1 : Boby de Jane Devreaux

Publié aux éditions Hugo New Romance – 8 février 2018 – 309 pages
Merci à Hugo New Romance pour cette lecture et le concours qui l’accompagne

« Je ne veux plus avoir peur, je ne veux plus lutter contre ce que je ressens »

Des motards casqués et armés font irruption dans le stade où l’équipe de Boby s’apprête à jouer. En essayant de se défendre, Boby découvre que l’un des assaillants est une frêle jeune fille, Mila, dont le regard ne va plus le lâcher. Alors quand les fl ics l’embarquent, il prend en une seconde une décision qui va changer le cours de sa vie : la sauver.
Pourtant tout les oppose : il est d’un milieu aisé, elle ne connaît pas sa vraie famille. Il a fait des études de sport, roule en 4×4, elle est sans papiers et vit dans un squat. Mais Mila rêve d’une vie normale où elle pourrait exercer son talent de graffeuse, et Boby découvre en Mila celle qui peut donner un sens à sa vie trop lisse. Pourront-ils essayer de vivre ensemble et de se construire un avenir, malgré leurs secrets et un entourage plus que malveillant ?

Il leur faudra une grande dose de délicatesse et d’écoute pour enfin admettre que les barrières sont faites pour être repoussées et que leurs différences sont un atout.

Dans la bande des amis de Josh, Sandre, Steve, etc, Boby a toujours eu le rôle du grand frère, plein de sagesse et de mesure. Oui mais voilà, son chemin va croiser de façon improbable les yeux de Mila, jeune femme sans papiers new-yorkaise, qui va faire basculer sa vie. Boby entre dans le stade sous les hourras du public. Mais ce qui devait être un match facile, se transforme en scène de Mad Max. Et quand Boby ôte le casque de celui qui l’assaille, il découvre une frêle jeune fille, Mila. Leur apprentissage de la vie commune semble compromis par leur entourage, même les copains de Boby, qui n’en sont plus à un dérapage près par amour, semblent leur tourner le dos. Jane Devreaux prouve encore une fois avec Boby, son sens aigu des difficultés du passage de la jeunesse à l’âge adulte, et crée 2 personnages que l’on est pas prêt d’oublier.

J’avais énormément apprécié la saga Close-up de Jane Devreaux, totalement charmée par Sandre, la rebelle, et Josh, celui qui allait alors tomber amoureux d’elle. Et puis dans le dernier tome, Jane nous entrainait à la rencontre de Steve, qui lui ne rêvait que de Marcy. Les personnages se retrouvent d’un tome à l’autre, mais bien évidemment, les choses se focalisent différemment. Ce qui ne changeait pas, ou peu, c’était cet ami, Boby, toujours là quand il fallait, au bon moment, pour effacer les conneries des autres ou apaiser les tensions. Mystérieux, beau, baraqué… il nous apparaissant totalement inatteignable. Quand j’ai appris que Jane Devreaux revenait avec la série Stand-Out et allait nous présenter d’autres personnages, j’espérais bien y rencontrer Boby. Quel bonheur, il est l’homme, que dis-je, le perfect bookboyfriend de ce premier opus ! Et en plus, ce roman se dévore !

Boby vit désormais à New-York où il est joueur professionnel de rugby. Célibataire, il ne cherche pas vraiment à trouver l’amour, ce n’est pas dans ses priorités, et ce même si une femme le colle régulièrement et finit dans son lit. Pourtant, Boby n’est pas ce genre de gars. Un soir de match toute sa vie va basculer. En effet, alors que les joueurs entrent sous les acclamations du public, un gang de motards fait irruption dans le stade pour effrayer la foule. Dans la panique, Boby ne sait quoi faire. Jusqu’à ce qu’il soit attaqué. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que son assaillant est une femme et qu’elle n’a aucune chance de s’en sortir sans se faire coffrer. N’écoutant que son instinct, Boby décide de la protéger. Pour le meilleur et pour le pire. Voilà que deux mondes totalement opposés viennent de se percuter. Big Bang, que va-t-il ressortir de cette curieuse association ?Stand out de Jane Devreaux, tome 1 Boby

Boby vient d’un milieu très aisé et puissant, son père est largement influent sur la politique de la ville. Il vit seul dans un bel appartement, s’entend bien avec tout le monde, reste en contact avec ses copains de lycée, principalement Josh et Steve. Il ne lui manque que la chaleur d’une famille, ce qui n’existe pas vraiment chez lui. Mila, elle, connait la chaleur d’une famille qu’on se crée, mais sinon toute sa vie n’est que misère. Ne possédant rien, ni même identité, elle vit dans la rue et enchaine les plans dangereux des bas fonds confiés par le grand-fière de son petit copain Alec. Elle ne rêve pas de mieux, car elle est persuadée qu’elle n’y aura jamais le droit. Quand ces deux-là vont se rencontrer, cela va faire du bruit. Peuvent-ils s’aimer en venant de deux mondes si différents ? Boby pourra-t-il comprendre la noirceur du Bronx et ce que cette vie signifie ? Et Mila pourra-t-elle accepter de se faire une place dans un monde qu’elle n’a jamais connu ? Et si d’autres personnes se mettaient en travers de leur route, voyant d’un très mauvais œil leur amour naissant et le couple qu’ils forment ?

Ce couple est mon couple chouchou de ce début d’année. Ensemble, ils sont merveilleux, meilleurs, heureux. Et même s’ils ont peur parce qu’ils ne viennent pas du même milieu, même s’ils ne savent pas vraiment ce qu’est aimer et s’ils peuvent vraiment se faire confiance, toute la tendresse et la douceur de Boby vont rendre les choses plus simples. Boby incarne la bienveillance à lui seul. Il décide de sauver une inconnue et prend de gros risques pour elle. Mais c’est simple, au premier regard il a compris qu’il ne pourrait pas l’oublier. Boby fera toujours en sorte de ne pas juger Mila sur ses origines, de ne pas imaginer ce qu’elle pourrait faire de pire, mais bien entendu ce n’est pas simple et Mila est parfois trop secrète sur son passé. Nous ne pouvons que comprendre cette jeune femme sans identité et qui pensait que la vie n’était que misère, que jamais elle ne pourrait acquérir la légitimité de s’en sortir. Résolue à la vie sombre qu’était son quotidien, Mila ne sait pas comment vivent les « gens normaux » et se trouvera bien souvent en décalage. Pourtant, elle aussi garde de la bienveillance, elle n’est pas haineuse ni amère, elle pense juste que sa différence l’exclut. Mila n’est que grand cœur et désire protéger ceux qui comptent pour elle. Elle se bat pour des choses justes, telles que le droit de manger ou d’avoir chaud. Face au luxe de Boby, elle découvrira de nouvelles sensations. Dans les bras de Boby, l’amour l’attend.

Mais aimer quelqu’un n’est pas toujours chose aisée et ces deux-là auront besoin de temps, de patience et de prendre les choses dans l’ordre. Nous aurons parfois envie de secouer, mais doucement, Mila mais en même temps, comment ne pas compatir ? Sans avoir pitié d’elle, d’ailleurs je doute qu’elle apprécie, nous avons vraiment envie de la voir saisir la main qui lui est offerte et ne plus se retourner. Cependant, la jeune femme a ses principes et ne peut laisser les autres en arrière. Elle se battra, se trouvera professionnellement et petit à petit acceptera de se faire une place dans ce monde. Boby, lui, sera d’une patience incroyable, et même quand il aurait tendance à baisser les bras nous n’avons qu’une envie, le réconforter et l’aider à se rapprocher de son soleil.

Le style de Jane est conforme à ce qu’on a pu lire avant, c’est fluide, entrainant, y a pas de temps mort ni de blabla inutile, chaque action sa raison d’être, chaque pensée également. Le roman incite à réfléchir à ses différences, mais laisse aussi place à des réflexions sur la notion de famille, de liens du sang ou de cœur, de classe sociale et d’avenir. Nous marchons à fond avec nos personnages et la narration, qui alterne entre Boby et Mila, nous permet d’approcher de très près la beauté de leur âme, de leurs sentiments et la puissance de leur amour. C’est donc une très belle histoire qui nous est offerte ici et après être tombée amoureuse, mais totalement hein, de Boby, je me demande ce que nous réserve Diego que nous retrouverons très bientôt. Oh, et j’ai tellement aimé retrouver Josh et Sandre, le caractère de cette rebelle m’avait tant manqué.

Stand-out nous replonge avec un immense plaisir dans la bande de copains de Close-up, mais quelques années plus tard. Suivre Boby est fascinant, car il représente tout à fait le book boyfriend parfait. Jane Devreaux nous offre, à nouveau, des personnages bien dessinés, à la psychologie détaillée et qu’importe leur passé, seul leur cœur devra résonner. Inoubliable Boby, même si on souhaite le revendiquer… il est et restera à Mila, son miracle espagnol.

Un excellent moment, simple et beau, sans prise de tête, mais avec beaucoup d’amour et l’usage de clichés en les détournant. Deux mondes s’opposent puis se complètent et Jane nous emporte dans cette belle romance qui met du baume au cœur. Tout est bien dosé, jamais trop de drame, ni trop de sexe, ni trop de Bronx, ni trop de sport… Bref, un équilibre intéressant et un roman qui finalement se dévore tout comme Boby dévore sa Mila en permanence. Petit plus pour l’hommage aux métiers artistiques.

6 réflexions sur “[Chronique] Stand-Out tome 1 : Boby de Jane Devreaux

  1. roxou06 dit :

    J’ai adoré Josh et j’ai hâte de découvrir d’autres romans de l’auteur ! Par contre, j’ai lu la première saga a sa sortie, donc elle était découpé différent dans ces tomes, ce qui fait que je n’ai pas lu le tome sur Steve ! il va falloir que je rattrape cela 🙂

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