[Chronique] Au paradis des manuscrits refusés de Irving Finkel

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Publié aux éditions JC Lattès – mars 2016 – 250 pages

Lu grâce à Netgalley

resume

La Bibliothèque des Refusés est un établissement des plus singuliers : elle recueille – plus encore, elle sauvegarde – tout texte ayant essuyé refus sur refus de la part des éditeurs. Littérature, poésie, mémoires, récits épistolaires… tous les écrits trouvent leur place sur les étagères de la Bibliothèque des Refusés. L’arrivée impromptue d’une insupportable bibliothécaire américaine, l’imposture d’une actrice se faisant passer pour une étudiante dans l’idée de voler des idées pour son prochain film, la menace de cambrioleurs convaincus de trouver là le gros lot, sans compter l’irruption de nombreux aspirants écrivains… autant de mésaventures qui viennent perturber l’ordre tranquille de la Bibliothèque.
Entre personnages hauts en couleur et situations cocasses, le tout dans un irrésistible humour british, La Bibliothèque des Refusés est également une merveilleuse déclaration d’amour aux livres et aux manuscrits en tout genre.

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Voilà un livre qui m’a de suite attirée quand j’en ai lu le thème. Quel endroit insolite au programme ? Et puis le dernier livre bourré d’humour anglais que j’avais lu (The Rook) m’avait tellement mise de bonne humeur que j’ai eu envie de réitérer l’expérience. Malheureusement pour moi, ce livre fut une réelle déception. Très sincèrement heureusement qu’il était court sinon cela aurait fini en abandon…

La Bibliothèque des Refusés est un lieu plutôt insolite et en plus très difficile d’accès. Là bas, pas de best sellers ou grands classiques. Non, son rôle, c’est de préserver et sauvegarder même tous les ouvrages ayant essuyé un refus de la part des éditeurs. Ainsi tous les manuscrits sont traités avec bienveillance et trouvent leur place sur les étagères de cette étrange bibliothèque. Son personnel, véritable petite famille, passionné par la tâche qu’il accomplit est assez original également. Des personnalités parfaitement loufoques ou excentriques. Se trament également de curieuses recherches dans le laboratoire de cette bibliothèque. Mais soudainement des intrus vont venir perturber le cadre si tranquille et désertique de la Bibliothèque des Refusés, ce qui ne va pas manquer d’irriter les salariés…

Si les premières pages nous entraînent dans un lieu insolite et plein de mystères, le rythme devient très vite monotone et ennuyeux. Les personnages, hauts en couleurs et caricaturaux oeuvrent pour la préservation des ouvrages jamais publiés et collectionnent comme des pépites d’or les lettres de refus. D’ailleurs nous ne manquerons pas de lire les plus cruelles d’entre elles et ça, c’est hilarant. Soudainement, l’équipe est perturbée par des gens de l’extérieur. Nous avons droit à tous les clichés et des situations cocasses pleines d’humour. Oui mais encore faut-il accrocher à l’humour de l’auteur…peut être trop british pour moi j’ai vite décroché et n’en pouvait plus des situations rocambolesques et autres mésaventures…

La plume de l’auteur est sympathique et rend un réel hommage à la littérature, invite à réfléchir sur ce qu’est réellement la littérature et surtout nous questionne : est-ce qu’un manuscrit non publié vaut moins qu’un livre édité ? N’y a-t-il pas dans ces milliers de livres refusés de véritables pépites d’or ? Un journal intime ne peut-il pas être considéré comme de la véritable littérature ? C’est au travers de leurs diverses réceptions et mésaventures que l’équipe va être amenée sur des pistes de réflexion très intéressante.

Les personnages, volontairement caricaturaux, aiment vivre reclus dans ce lieu plutôt austère où règne l’amour de l’écrit. Ils apprécient très peu les visiteurs et font tout pour s’en débarrasser. Ils se transforment alors en véritables acteurs pour faire fuir les importuns. Mais trop…c’est trop. Et de comique on passe à burlesque. D’ailleurs il y a tellement de discours dans ce livre qu’on a plutôt l’impression d’assister à une pièce de théâtre que de lire un roman, fort heureusement, court. De l’humour qui devient lourd, des références trop rares et des personnages qui finalement en font trop. A moins d’être un fin connaisseur de l’humour british, il est difficile de se tordre de rire avec ce livre…

enbref

Une ôde à la littérature, hommage à tous les écrits portée par un lieu insolite qui accueille tous les manuscrits refusés. Des situations plus burlesques que comiques et un humour british qu’il faut parvenir à saisir pour apprécier cette lecture. Avec un début prometteur, le lecteur peut vite tomber dans l’ennui et se lasser des situations invraisemblables.

MANOTE

09/20

27 réflexions sur “[Chronique] Au paradis des manuscrits refusés de Irving Finkel

  1. eibhileen dit :

    Oh mince, vu ton avis, du coup je vais, soit attendre un jour qu’il sorte en poche et le lire en vacances pour détente, soit attendre que ma bibliothèque se le procure juste pour voir. Dommage ça avait l’air très sympa vu le résumé !

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  2. Lady's Blog dit :

    je crois que depuis que je te suis, c’est la première fois que je vois un 9/20 ! Sinon le livre en lui-même je pense que j’aurais pu me faire avoir tout comme toi, mais au moins je suis prévenue s’il passe entre mes mains ! 😉

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