[Chronique] Le temps est assassin de Michel Bussi

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Publié aux Editions Presses de la Cité – 4 mai 2016 – 531 pages

Merci à Babelio et Presses de la cité pour cette lecture dans le cadre d’une opération Masse Critique

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Été 1989, Corse, presqu’île de Revellatta. Un fatal accident de voiture : quatre occupants, une seule survivante, une adolescente de quinze ans. Tous sont morts sous ses yeux.
Été 2016, devenue femme et mère, Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l’accident, avec sa famille, en vacances, pour exorciser le passé…
A l’endroit même où elle passait son dernier été avec ses parents, elle trouve une lettre.
Une lettre signée de sa mère… Vivante ?
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Chers flamants, si vous me suivez depuis un moment, vous vous souvenez peut-être que j’ai lu un bon nombre des romans de Michel Bussi et qu’en général, ces derniers m’ont fait passer un très bon moment. J’étais donc ravie de retrouver sa plume, sous le soleil corse, pour une nouvelle aventure. Je vous rappelle que j’avais consacré une semaine complète à Michel Bussi et son oeuvre en 2015 et que vous pourrez donc retrouver mes précédentes chroniques. Bon plan, Maman a tort, le précédent roman de l’auteur sort en poche chez Pocket et garde le look des autres poches de l’auteur.
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Été 1989, comme tous les ans, Clotilde est en Corse, dans le camping des Euproctes avec ses parents et son frère. Les vacances corses sont de rigueur puisque Paul, son père, est un enfant du pays et futur héritier d’un bon morceau de terrain, dirigé alors d’une main de fer par Cesearu Idrissi. Clo a 15 ans et cet été-là, derrière son look de hérisson gothique, elle observe la bande d’adolescents de son frère, qui ont 3 ans de plus qu’elle. Mais elle scrute aussi les adultes, et consigne tout dans son cahier bleu qu’elle ne quitte jamais. Usant d’humour et de cynisme, elle nous peint un portrait de chaque personne qu’elle examine. 23 août 1989, sa vie entière bascule, tout comme la Fuego Rouge de son père, dans un ravin. Toute sa famille est tuée devant ses yeux, elle sera l’unique survivante de ce drame.

Été 2016, soit 27 ans plus tard, elle revient sur les lieux pour la première fois. Cette fois, elle débarque avec son mari et sa fille de 15 ans. L’occasion parfaite pour elle de renouer avec ses origines corses et sa famille, qui règne toujours sur ses Terres. Mais, alors qu’elle est en plein pèlerinage sur les lieux du drame, elle constate que sa famille n’a pas grand-chose à faire d’un accident qui s’est produit, il y a temps d’années, et qui a emporté des personnes qu’ils n’ont jamais rencontrées. Peu de temps après, elle reçoit une lettre. Clotilde en est certaine, c’est l’écriture de sa mère. Mais alors, qu’est-ce que cela peut-il bien vouloir dire ? Sa mère est-elle vivante alors qu’avec ses yeux d’adolescente Clo l’a vue mourir écrasée par la tôle ? Quelqu’un lui jouerait-il un mauvais tour ? C’est douloureusement, et de manière solitaire qu’elle va devoir exorciser ses plus lancinants souvenirs pour comprendre ce qui s’est réellement passé cet été-là. Elle va également assumer de se confronter au caractère corse qui semble avoir enfoui cette affaire bien profondément. 27 ans plus tard, un nouveau regard se porte sur l’incident, des doutes émergent tout comme les fantômes du passé.

Au revoir la Normandie et bonjour la Corse ! Michel Bussi nous entraine ici dans des paysages de rêves et des traditions propres à l’île. Si vous n’y avez jamais mis les pieds, comme moi, soyez assurés que Bussi vous offre un merveilleux voyage et qu’en refermant ce livre, vous n’aurez qu’une envie : prendre un billet pour vos vacances. Même si le portrait familial et traditionnel corse est dur, nous nous sentons totalement immergés dans cette culture préservée où être « étranger » est un obstacle. Un obstacle auquel Palma, la maman de Clo n’a cessé d’être confrontée, elle l’étrangère qui a arraché l’enfant du pays pour l’emporter en Normandie. Quand la lettre est remise à Clotilde, nous sentons qu’elle perd totalement pied et elle est persuadée qu’il s’agit de sa mère. Son instinct ne peut la tromper, pas plus que les souvenirs de son écriture. Alors que tout le monde s’échine à lui dire qu’elle perd la tête et que quelqu’un lui joue un mauvais tour, elle va s’acharner à trouver la vérité. Le roman va alors alterner le cahier de 1989, lu par notre mystérieux protagoniste, et ce que vit Clo en 2016. Peu à peu, nous allons remonter le temps pour comprendre ce qui s’est joué. Et dans le « présent », Clo va aller se confronter à des secrets trop bien gardés.

À nouveau, Bussi nous entraine sur des pistes vertigineuses. À chaque théorie ou suspicion que nous formons mentalement débarquent des arguments ou des rebondissements qui viennent tout démolir. Impossible de dénouer les pièges, enjeux, réalités, Bussi perd son lecteur et, dans la langueur de l’été, lui met les nerfs à rude épreuve. Même si le rythme n’est pas le plus palpitant qui soit (pas de grandes actions en continu), l’enquête, menée par Clotilde est, à elle seule captivante. Le mélange d’intrigues est passionnant : d’une part nous sommes avec Clo et voulons comprendre, tout comme elle, si sa mère est encore vivante. Quand le doute est semé quant à la possibilité qu’il ne s’agisse pas d’un accident, nous nous mettons en quête du moindre indice pouvant nous éclairer. D’autre par, s’y ajoute le mystère de celui qui lit le cahier et prépare un moment clé, sans rien nous révéler. Par conséquent, il est impossible de s’ennuyer tant nous échafaudons des théories démontées en quelques pages par l’auteur.

Toujours muni de sa plume habile et « vicieuse », Bussi entraine son lecteur au fin fond des paysages Corses et d’une intrigue bien plus complexe qu’on pourrait se l’imaginer. Même si nous n’échappons pas à certaines facilités ou clichés, nous retrouvons le style bien propre à Michel Bussi qui sait faire des romans addictifs. Il est certain que Le temps est assassin risque d’accompagner grand nombre de lecteurs sur la plage cet été mais pas uniquement. Tout est astucieux dans ce roman et quel bonheur de constater qu’à aucun moment l’enquête n’est aux mains de la police et ce pour deux raisons : l’affaire est classée depuis fort longtemps, les Corses aiment rendre justice eux-mêmes, du moins ceux de la trempe de Papé Idrissi. Enfin, même si le roman prend du temps pour vraiment démarrer (conforme aux prémices des vacances et à la chaleur étourdissante des lieux), une fois parti c’est juste un grand huit d’indices et pistes incroyables. Un roman qui ne détrône certes pas Les Nymphéas Noirs mais qui n’en est pas loin. À aucun moment, nous ne comprenons « qui » est réellement derrière tout cela et ce que « tout cela » implique vraiment. La complexité même des intrigues entremêlées est un pur moment de bonheur. Le final est explosif et parfaitement raccord au reste de l’histoire.

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Du Michel Bussi dans toute sa splendeur à qui le soleil corse a parfaitement réussi, voilà ce qu’est Le temps est assassin. Des fils complexes et des intrigues imbriquées que le lecteur ne parviendra pas à démêler avant la grande révélation finale et voilà qu’on nous propose un roman hautement addictif. Même s’il faut un peu de temps pour entrer dans l’histoire, nous voyageons et retrouvons une plume désormais experte pour semer le doute dans notre esprit et concocter un suspens impitoyable.

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[Chronique] Maman a tort de Michel Bussi

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Paru aux Editions Presse de la Cité – mai 2015 – 512 pages

resumeQuand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?MONAVISV2

Maman a tort est le tout dernier roman de Michel Bussi et c’est aussi le tout dernier que j’ai lu, et je dois vous dire que j’ai eu un énorme coup de coeur pour le personnage de Malone. Cet enfant est adorable, exceptionnel et Bussi a sur le rendre vivant, émouvant, attachant. Bussi est rentré dans la tête de l’enfant pour le faire raconter sa version à lui de l’histoire, pour nous lire les histoires de sa peluche si mystérieuse Gouti. Car Malone entretient une relation toute particulière avec Gouti et Malone affirme que Maman-da n’est pas sa maman. Où se situe la vérité ? A l’âge où les souvenirs d’un enfant s’effacent rapidement il n’y a pas de temps à perdre pour comprendre la vérité et Vasile, son psychologue scolaire ne veut pas perdre une minute…

Encore une fois, Bussi brouille les pistes en permanence et le dénouement final nous explose au visage avec fracas. On tombe de haut quand toutes les pièces s’assemblent mais au fond, la seule chose que l’on souhaite c’est que Malone n’oublie pas qui il est et qui est sa vraie maman, on veut que les adultes le croient et l’aident. Vasile, son psychologue est certain que Malone dit la vérité mais il va devoir trouver des alliés et ce ne sera pas forcément facile…Car le monde dans lequel vit Malone n’est pas tout blanc et n’est pas étranger au crime. La commandante Augresse est très loin d’imaginer ce qu’il l’attend quand elle se lance dans cette enquête ? Et si tout était bien plus complexe ? Pourquoi croire un enfant si jeune alors que ses parents ont toutes les preuves de son existence et de son identité ?

Une vérité effroyable, une manipulation à plusieurs niveaux et d’une complexité certaine. Aucun temps mort dans ce récit de Michel Bussi dont la plume est toujours aussi fluide et agréable. La psychologie des personnages est ici bien travaillée, particulièrement celle de Malone. Nous nous attachons à ce fragile petit bonhomme qui ne demande qu’à être aimé et être à sa place, ce petit garçon encore plein d’innocence et d’imagination qui explique à sa façon d’où il vient et qui il est, ce petit ange qui ne se sépare jamais de Gouti, la peluche qui lui parle tous les soirs en secret. Une psychologie enfantine parfaitement menée, un psychologue convaincant et avançant de très bons arguments. Une commandante déterminée et professionnelle déjà empêtrée dans une sordide histoire de braquage et une équipe policière aux personnalités affirmées. Quant aux « parents » de Malone…que dire ? J’ai eu beaucoup de mal à les apprécier, je pense que si vous avez lu ce livre vous savez pourquoi. Angie, la meilleure amie de Marianne Augresse est également un personnage parfaitement construit, de même que Vasile, psychologue scolaire très crédible, il est évident que Bussi s’est documenté sur la mémoire et sa construction à l’âge de Malone. Nous sommes ici face à une machination complexe, bref, Bussi signe encore un excellent policier.

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Fidèle à sa réputation, Bussi nous entraîne de rebondissements en rebondissements, à un rythme effréné pour nous conduire vers un fin inattendue et spectaculaire, bien plus compliquée qu’on se l’imagine. Un policier dont le fil conducteur sera la mémoire d’un enfant qu’il faut sauver. Bussi a tout particulièrement soigné la psychologie des personnages ce qui est un réel plus au cœur de l’enquête.

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17/20

Le concours est ouvert jusqu’à lundi prochain, n’oubliez pas (en revanche Maman a tort n’est pas à gagner)

[Chronique]Ne lâche pas ma main de Michel Bussi

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Paru aux Editions Pocket – 448 pages 

resumeUn couple d’amoureux dans les eaux turquoise de l’île de La Réunion. Farniente, palmiers, soleil. Un cocktail parfait. Pourtant, le rêve tourne court. Quand Liane disparaît de l’hôtel, son mari, Martial, devient le coupable idéal. Désemparé, ne sachant comment prouver son innocence, il prend la fuite avec leur fille de six ans. Pour la police, cela sonne comme un aveu : la course-poursuite, au cœur de la nature luxuriante de l’île, est lancée.

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Amoureux de voyages et de jolis paysages ce livre est pour vous. Martial va nous entraîner dans sa folle fuite pour prouver son innocence et tenter de retrouver la femme qu’il aime à travers les magnifiques paysages de l’île de la Réunion. Dans ce livre, Michel Bussi a mis tous les ingrédients nécessaires au dépaysement : descriptions des paysages, explications de culture locale, senteurs et saveurs et même un paquet de mots en créole. Nous voyageons à travers ce livre et c’est un régal même si l’angoisse, le suspens et l’heure qui tourne ne cessent de nous rappeler que Martial n’est désormais plus un touriste et que son enjeu est important : prouver qu’il est innocent, retrouver Liane, sauver sa fille et la garder près de lui.

Encore une fois, sacré jeu de pistes, Bussi nous entraîne sur un versant puis sur un autre et nous ne savons qui croire. Les personnages sont attachants, chaleureux et se démènent pour résoudre l’enquête car le criminel commence à semer des cadavres sur son chemin. Martial ne cesse de clamer son innocence quand tout l’accuse…mais pas pour tout le monde. C’est un père de famille au passé lourd, tragique, aux regrets immenses, un père qui veut vraiment le devenir et qui va tout faire pour se souder avec sa jeune fille de six ans qui ne comprend pas tout ce qu’il se passe et qui a très peur que son papa ait pu tuer sa maman. Il va devoir gagner sa confiance et l’entraîner avec lui dans cette course folle…Peut-on se cacher indéfiniment sur une île ? Quel secret Martial cache-t-il ? Où est Liane ?

C’est un roman qui, malgré la chaleur ambiante de l’île revêt une écriture un peu plus froide que les autres Bussi que j’ai pu lire. J’ai eu plus de mal à ressentir de l’empathie pour Martial dont, pour moi, la psychologie n’est pas assez travaillée. J’ai eu un coup de cœur pour l’ambiance et l’intrigue est entraînante, on fait défiler les pages au rythme de la course de Martial et la vérité commence alors à se dessiner sous nos yeux. L’effroyable, terrifiante vérité, ici Bussi n’a pas ménagé le lecteur.

La plume de Bussi est conforme à son talent : vous entraîner à la dernière page et l’aspect culturel, voyage du livre est vraiment agréable. J’ai trouvé intéressant de comprendre ce que les touristes ne voient pas et de s’immerger dans une île qui nous semble parfaite avec nos yeux de touristes mais qui révèle bien des failles. A chaque roman Bussi prend le temps de construire des personnages et des contextes très différents. L’histoire est pleine de rebondissements. Les enquêteurs sont convaincants, Ava et Christos ont une personnalité très différente mais veulent la vérité, les personnages secondaires intéressants (surtout la petite amie de Christos) même si encore une fois la psychologie des personnages est un peu en retrait par rapport à l’impact culturel et économique du lieu, et par rapport à la traque, élément principal de ce policier à l’intrigue bien menée et portée par un personnage principal qui ne manque pas de ressources, d’endurance, de motivation et qui connaît l’île comme sa poche. enbref

Une intrigue aussi sinueuse que les paysages de l’île, un dépaysement garanti et une traque sans temps mort. Une course contre la montre, à la recherche de la vérité et encore une fois un final surprenant qu’on ne voit pas vraiment venir. Un tableau social cru et véridique de l’île qui entraîne le lecteur dans une histoire crédible à l’intrigue parfaitement maîtrisée. MANOTE

15/20

Notez la date si vous êtes collectionneur ou que vous n’avez pas encore lu ce livre,  une jolie édition collector est prévue le 5 novembre aux Editions Presse de la Cité

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Et n’oubliez pas le concours Bussi avec Pocket sur mon blog 🙂

[Chronique] Avec tes yeux de Sire Cedric

Avec tes yeuxParu aux Editions Presse de la Cité – Collection Sang d’encre

Octobre 2015 – 550 pages

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Thomas ne croit que ce qu’il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.MONAVISV2

« L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn ».

Victor Hugo,

« La conscience », La Légende des siècles.

Telle est l’introduction de cet ouvrage. Jusque là vous ne savez pas bien dans quoi vous mettez les pieds. Amateurs de thriller haletants, diaboliques et sanglants, ce livre est pour vous. Sire Cedric nous signe ici un récit sans temps mort, nous ne reprenons pas notre souffle et la tension monte crescendo, l’angoisse s’installe, les doutes se mettent en place et les frissons dévalent votre colonne vertébrale.

Notre personnage principal, Thomas est un garçon plutôt ordinaire. Il s’occupe de sites web, peine à trouver des contrats et vit avec sa petite amie Sophie, avec qui plus rien ne va. Victime d’insomnie, il chatte la nuit en attendant que le sommeil l’emporte. Mais toujours les cauchemars, toujours l’ignominie. Il se rend alors chez un hypnotiseur dans le but de trouver une solution à ses problèmes de sommeil. Mais la séance ne se déroule pas comme prévu et la vie de Thomas va alors prendre un tournant sanglant et inattendu. Désormais, il est assailli de flash, il voit à travers les yeux d’un autre dont il ignore tout. Mais cet autre est un être sanguinaire et Thomas est alors témoin de violences et mutilations atroces, il voit à travers les yeux de l’autre comme s’il était en train d’agir. Se retrouvant alors sur la scène du crime, il fait le coupable idéal…Mais qui pourra croire à son histoire de visions alors que lui-même ne comprend pas bien ce qui lui arrive ? Commence alors une sorte de jeu de pistes à travers les yeux de l’autre pour retrouver son identité et mettre fin à cette barbarie.

Le moins qu’on puisse dire c’est que la quête de Thomas va être compliquée, semée d’embûches. A l’aide d’un mystérieux tchatteur de la nuit il va avancer dans le brouillard pour tenter de démêler les fils et retrouver le meurtrier, pour s’innocenter mais surtout pour que ces visions et crimes cessent. C’est sans compter sur Nathalie, gendarme débutante et amie de la première victime, qui le croit coupable et va lui coller aux basques. Au fur et à mesure de l’histoire, les pistes se brouillent, les éléments s’enchaînent, la tension grimpe, des alliances se nouent, des risques se prennent et Thomas doit être prêt à aller jusqu’au bout…

Nous sommes là dans un thriller à l’intrigue parfaitement menée. Nous avançons en même temps que Thomas, nous voyons ce qu’il voit et comprenons les pièces du puzzle alambiqué en même temps que lui. Aucun temps mort dans l’intrigue, nous suivons les pistes, essayons de comprendre comment un tel lien a pu s’établir entre lui et ce criminel. Peut-il faire confiance à cette gendarme Nathalie ? Quant à Fox, l’internaute, est-ce une personne fiable ? Nous avons aussi des passages du point de vue du tueur qui nous glacent le sang et certains du point de vue de Nathalie qui ne sait pas trop quoi croire. Sire Cedric signe ici un thriller diabolique, sanglant mais de haut niveau. Il ne nous laisse pas le temps de tergiverser, nous fonçons dans l’action avec ses personnages. Les personnages d’ailleurs de Thomas et Nathalie sont très humains et nous pouvons sans mal nous identifier à eux et comprendre leur angoisse à mesure que le danger s’approche, à mesure que tout devient flou et sanguinaire. Ce sont des « Mr et Mme Toutlemonde » et nous imaginons sans mal que ce qui leur arrive pourrait tout aussi bien nous atteindre. Nous ressentons pour eux une grande empathie et sympathie et voulons les voir avancer et démêler le vrai du faux à travers les nombreux rebondissements que nous propose l’auteur.  Sire Cedric sait faire plonger le lecteur dans l’histoire dès les premières pages et sa plume est toujours aussi agréable, directe et sans détours, rythmée et visuelle.

 

enbrefUn thriller diabolique et sans temps mort. Une ambiance sanglante et perturbante, une angoisse qui monte à mesure que l’étau se resserre. Des pistes qui nous mettent sous tension constante et progressive tout en ménageant le suspens jusqu’à la dernière ligne. Du thriller de haut niveau qu’il est impossible de lâcher avant d’en connaître le dénouement final. Sire Cedric joue avec vos nerfs et vos peurs, soyez prévenus. MANOTE

 

20/20

Thriller coup de cœur, dévoré en quelques heures. J’aime quand le suspens et l’horreur sont ménagés jusqu’à la toute dernière ligne.

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Lors de la semaine Halloween je vous présenterai un ouvrage très différent de l’auteur, dans un registre plus fantastique et un peu à part : Angemort. 

En attendant, si vous ne connaissez pas l’auteur cliquez sur sa page facebook, il y a d’ailleurs des livres à gagner. Bonne chance à tous