Premières Lignes #10 : D’encre, de verre et d’acier de Gwendolyn Clare

Chers lecteurs,

Je vous rappelle que ce rendez-vous du dimanche est orchestré par Ma Lecturothèque.

Voici le principe de « Premières Lignes » expliqué par la créatrice du rendez-vous :

Chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Mettez le lien de votre RDV en commentaire de l’article, et je dresserai une petite liste. Elle est actualisée chaque semaine en fonction des participant.e.s.

Facile et sympa, non ? Alors, c’est parti !

Le roman que j’ai choisi aujourd’hui est une sortie que j’attendais avec impatience et je remercie chaleureuseument Lumen pour cet envoi. J’avoue avoir hâte de découvrir cet univers prometteur et qu’en plus le livre est esthétiquement parfait. Je risque de me faire un mini marathon Lumen en y ajoutant Le Faiseur de Rêves.

 

Chapitre 1

Point de génie
Sans un grain de folie
Aristote

1891, monde scripté de Veldana

Elsa s’accroupit près du bassin de marée, son jupon retroussé sur un bras afin d’éviter que l’ourlet ne traine sur les rochers recouverts d’algues. Une nouvelle espèce d’étoiles de mer était apparue, mais restait encore à déterminer si elle survivrait dans ce monde-là. Sitôt son gant mécanique enfilé, la jeune fille en activa les capteurs de sensibilité incrustés au bout des doigts, puis, de l’autre main, sortit délicatement l’astérie de l’eau.
Malgré les ravissante nuances orangées de la créature, dont les longs tentacules lui chatouillaient la paume, Elsa s’efforça de ne pas s’y attacher – il était encore bien trop tôt. Parfois, les nouvelles espèces se désynchronisaient d’elles-mêmes et cessaient d’exister. Lorsque la jeune fille agita la main au-dessus de l’animal, les petits mécanismes à l’intérieur du gant s’activèrent en ronronnant contre sa peau. Au bout d’une minute environ, la diode lumineuse située sur le dessus s’éclaira d’une lumière verte, signe de stabilité. Elsa lâcha un soupir de soulagement. Elle pouvait enfin respirer.
Mais, soudain, l’étoile de mer implosa : recroquevillée sur elle-même, elle disparut en un souffle.
Avec un temps de retard, la diode lumineuse passe du vert au rouge : instable.
-Sans blague… marmonna Elsa à l’intention du gadget. Espèce de tas de ferraille inutile !

D’encre, de verre et d’acier – éditions Lumen, Mai 2018 – 467 pages – À partir de 12 ans

Résumé :

Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l’encre et du papier ?
Avec la bonne plume, le bon papier et en respectant des règles complexes, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts un nouveau monde. Cette nouvelle branche de la science, la scriptologie, connaît deux adeptes hors du commun : Jumi da Veldana et sa fille Elsa sont nées, comme l’univers d’où elles viennent, sous les doigts d’un scriptologue. Mais elles se sont révoltées et ont elles-mêmes appris, à leur tour, les secrets de cet art, et repris le contrôle de leur petit paradis.

Leur bonheur ne dure pas : Jumi cache un noir secret et disparaît, enlevée sous les yeux de sa fille, qui doit s’aventurer dans le monde réel pour retrouver sa trace. Des canaux d’Amsterdam aux rues du Pise, elle finit par trouver refuge dans une véritable  » maison de fous  » appartenant à l’ordre d’Archimèdes, c’est-à-dire une institution où scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent venir se mettre à l’abri, étudier et travailler en compagnie d’autres scientifiques. C’est aussi un pensionnat, dont les élèves l’observent avec beaucoup de curiosité – au premier rang d’entre eux, Léo, un mécanicien de génie, avec qui sa rencontre fait des étincelles. L’aide promise à Elsa par l’ordre tardant à se concrétiser, la jeune fille décide de prendre les choses en main. Et ce n’est pas peu dire. Car Elsa, elle aussi, dissimule un secret…

Saura-t-elle réparer par l’écriture un univers devenu fou ? Elsa va devoir apprivoiser les règles de ce nouveau monde et se faire à la complexité des relations humaines si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère. Passé tragique et ténébreuses conspirations, mondes de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d’encre et de papier dans une aventure pleine de charme et de suspense !


Je vous souhaite un bon dimanche  et de belles lectures.

21 réflexions sur “Premières Lignes #10 : D’encre, de verre et d’acier de Gwendolyn Clare

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