[Chronique] Warcross de Marie Lu et l’histoire de mon premier book club PKJ

Publié aux éditions PKJ – Janvier 2018 – 416 pages
Traduction Guillaume Fournier

La vie est dure pour Emika, 18 ans, criblée de dettes, et qui survit comme chasseuse de primes dans les entrailles de Manhattan. Aussi, bien décidée à fuir cette réalité, la jeune femme chausse ses lunettes connectées et plonge dans l’univers fantastique du jeu en réseau le plus incroyable
jamais inventé : Warcross. Mais quand elle pirate la finale du grand tournoi de l’année, elle est repérée par l’intrigant créateur du jeu : Hideo Tanaka, un jeune et beau génie dont les fans se comptent par millions. Emika sent pourtant que les intentions d’Hideo dépassent le cadre de Warcross et pourraient bien faire vaciller la frontière fragile entre réel et virtuel…

Warcross est un roman qui me tentait vraiment, mais j’avais peur de passer à côté. Après tout, je ne suis pas si « geek » que cela, et j’avais cette crainte de me retrouver perdue dans les limbes d’un univers qui me serait que trop peu familier. Sachez le de suite, mes craintes ont vite été balayées, Marie Lu n’en est pas à ses débuts et sait nous construire un univers compréhensible et accessible et qui deviendra vite familier. N’allons pas tomber accro à Warcoss, cela pourrait être le début des ennuis. Toujours est-il que j’ai adoré cette lecture, j’ai passé un moment vraiment agréable auprès d’Emika et Hideo et peut-être même Zero… Même si j’avais deviné LE truc qu’il restait à découvrir dans l’histoire, c’était un excellent moment de lecture et de découverte. En participant au book club de PKJ samedi dernier, j’ai pu constater que je n’étais pas la seule à avoir senti LE truc venir, ce qui, quelque part, me rassure. Mais j’oubliais aussi un détail : souhaitant voyager au Japon depuis plus de 15 ans, ce livre m’en offrait l’opportunité virtuelle. Et là je me dis que les lunettes NeuroLink, pour aller faire un tour à Shibuya le soir, ça pourrait être pratique, tiens. Allo, Hideo ? Oui tu me réserves un vol s’il te plait ? Il faut qu’on parle. Merci.

Bon trêve de plaisanterie, qui est ce fameux Hideo ? Sera-t-il le parfait book boyfriend ? Hum… pas si sûre. Hideo est un petit génie de l’informatique qui est à l’origine du jeu Warcross et de la technologie NeuroLink, célèbres lunettes de réalité augmentée, portées et utilisées à travers le monde entier. En effet, notre monde est devenu bien ennuyeux, il est difficile de s’en sortir, mais sur Warcross, on peut s’évader absolument comme souhaité. Envie d’aller boire un cocktail à Aruba, pas de soucis vous y êtes et votre cerveau y croit. Ingénieux ou dangereux ? C’est un peu ce qu’Emika peut se poser comme questions au quotidien dans la mesure où, tout juste âgée de 18 ans, elle est déjà criblée de dettes, et menacée d’expulsion par son propriétaire, mais incarne aussi une excellente chasseuse de primes dans New York. Douée, capable de facilement coder et hacker, même le Dark web est un langage commun pour Emika. Admirative de l’œuvre d’Hideo Tanaka, Emika n’imaginait pas se faire repérer par ce dernier et encore moins convier au plus grand tournoi de l’année pour Warcross ? Emika devient alors une « wildcard » et entre dans la « draft ». Seulement, Hideo a-t-il fait appel à elle uniquement pour le jeu ? Pas si sûr. Vers quoi se dirige-t-elle ? Qui est son ennemi ? Où s’arrête précisément la frontière entre réalité et virtuel ? Une chose est certaine pour la chasseuse de prime, elle devra prendre des risques et choisir sur quoi parier. Car l’erreur dans ce monde virtuel peut très bien vous faire sombrer dans la vraie vie.

Warcross pkj

Comme vous le voyez, l’univers de Marie Lu est riche, dense, complet, mais jamais elle ne vous laissera vous y perdre. Tout sera expliqué sans pour autant passer en mode leçon. En effet, l’apprentissage et l’appréhension de ce monde se font en douceur, au fil de l’intrigue et des besoins d’Emika. Emika est donc notre narratrice, notre personnage aux cheveux arc-en-ciel qui galère véritablement pour s’en sortir. Si elle se fait repérer par Hideo, c’est parce qu’elle parvient à trouver une faille dans le jeu et s’y introduit, dans le but de collecter un item et le revendre. Aussitôt, le maître de la technologie convoque la jeune femme, car il a une mission pour elle. Elle se retrouve recrutée dans l’équipe des Phoenix Riders et va véritablement devoir faire ses preuves en tant que joueuse, donner beaucoup d’énergie et s’entrainer plus que jamais. Elle se rendra vite compte que tout le monde ne voit pas sa venue d’un bon œil, et qu’il se pourrait même que le danger vienne de plus près qu’elle ne le croit. Nous entrons donc dans un tout nouveau quotidien, rythmé par les découvertes, les entrainements, les enjeux et le danger qui rapproche. De plus, entre Hideo et Emika, le courant semble passer plus que « nécessaire » et ils auront bien du mal à ménager leur histoire. N’oublions pas qu’Hideo est érigé au rang de star internationale.

Emika et Hideo sont donc nos personnages principaux, mais il y aura aussi les différents membres des équipes et les proches collaborateurs d’Hideo. Concrètement, c’est un jeune homme très touchant et très attachant, mais avec une vision du monde bien à lui. Conscient de son génie, peut-il pour autant trouver les limites du bien et du mal ? Comme bien souvent dans les romans, et avouons que ça ajoute de la profondeur aux personnages, Hideo a un secret bien gardé qu’il confiera alors à Emika. Emika sera certainement sa plus proche confidente et ils auront leurs instants romantiques. Mais Hideo n’est pas du genre à faire des compromis et Emika devra faire ses propres choix et expériences. C’est un couple qu’on a envie de voir se former tout au long du roman, mais Marie Lu nous réserve des surprises finales qui pourraient nous mettre le doute et qui en tout cas nous incitent à lire le tome 2.

Visuel PKJ

Si la grosse révélation du tome 1 ne fut absolument pas une surprise et que je l’ai devinée très rapidement, elle reste parfaitement mise en place et Emika, elle, ne voit rien venir. Restera à trouver les vrais alliés dans ce combat, car il est évident que réel et virtuel ont commencé à se mélanger et qu’il va être difficile de faire machine arrière. Quelque part, le livre invite à une profonde réflexion, car les idées avancées ne sont pas toujours illégitimes, mais bien souvent trop généralistes ou complexes. J’ai aimé ce choix de l’auteure d’aller plus loin encore dans la déontologie de la technologie, et le fait que son héroïne sache prendre des décisions par elle-même en toutes circonstances. On cumule donc d’excellents points dans ce roman, et cela le rend totalement addictif. Mélanger réflexion et action de manière aussi addictive tout en proposant un monde aux possibilités et dérives multiples s’avère vraiment efficace sous la plume prodigieuse de Marie Lu. Reste alors un énorme problème : à quand la suite ? Non mais genre, demain ? Parce que moi je veux retrouver Emika et Hideo. Mais aussi Zero et Asher, Hammie, et toute la super team !

En bref, ce livre est une jolie pépite ! Bravo à PKJ pour le pari audacieux de publier un livre qui soit autant ancré dans l’univers jeu vidéo/geek/dark web, mais c’est une parfaite réussite. La traduction laisse à penser que le style de l’auteure est respecté, mais je ne l’ai pas lu en VO pour pouvoir comparer. J’ai donc vraiment adoré Warcross et le coup de cœur n’était pas loin. J’ai bien apprécié que la romance ne prenne que peu de place par rapport à l’intrigue réelle autour d’un personnage mystérieux. On récapitule : un univers parfaitement construit, des personnages affinés et à la psychologie captivante, un monde qui nous est totalement étranger et nous attire en dépit de ses grands dangers, un parfait dosage entre action et réflexion, une romance touchante, mais en retrait, un page turner super efficace. Bref ? Au top !

J’ai donc adoré ce roman et lui attribue une note en conséquence. J’avoue avoir très très envie de l’acheter en V.O. pour voir cette autre version ! Toutefois, ce n’est pas non plus un coup de coeur, mais véritablement une excellente lecture. N’ayez pas peur de vous ennuyer, ceci n’est pas possible. Et rassurez-vous, vous ne serez pas obligés de succomber au beau et charismatique Hideo pour apprécier l’histoire… Bon voyage au Japon !

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BOOK CLUB PKJ

Eh oui, certains ont suivi l’aventure sur les réseaux sociaux et j’ai rencontré certaines autres personnes sur Paris à l’occasion de ce book club. Je voulais venir sur Paris voir mon amie Carnet Parisien depuis bien longtemps déjà, mais ma santé aléatoire ne me l’avait pas vraiment permis. Cette fois fut la bonne et même si j’ai dû partir plus tôt du bookclub en raison d’une grosse, grosse migraine, j’ai passé un excellent moment avec les copines/copain et la team de PKJ. Heureuse d’avoir pu rencontrer Marie et Valentine qui sont encore plus gentilles et chaleureuses en vrai, mais aussi Xavier

L’ambiance était au top et nous avons passé un excellent moment entre jeux du post-il, mission secrète, jeu de l’oie, lanceurs de discussion… et même test de lunettes de réalité augmentée. Je n’ai malheureusement pas tenté cette expérience vu ma migraine, je ne voulais pas prendre de risque, mais semblerait que c’était super ! Une excellente idée. D’ailleurs il me semble bien que cette partie est la nôtre… Car notre chère Sarah a gagné avec son pion blanc. 

En plus, PKJ nous a reçus avec des gourmandises d’inspiration nippone, le top ! Bref, un super moment et je suis vraiment heureuse d’avoir pu mettre des visages sur des pseudos et d’avoir passer du temps avec les copines ! À refaire bien entendu ! Enfin, nous avons eu en cadeau une très belle clé USB qui contient des extraits du livre choisi pour le prochain book club… Merci PKJ !

PS Les photos sont empruntées à PKJ, il y en a plus en cliquant sur cette phrase. Quant au lieu dans lequel nous avons été reçus, il s’agit du Labo de l’édition. Hop, cliquez et vous serez sur la page Facebook

7 réflexions sur “[Chronique] Warcross de Marie Lu et l’histoire de mon premier book club PKJ

  1. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Je ne suis pas forcément geek non plus, mais j’adore cet univers, ça me passionne vraiment, alors rien que pour ça, je suis extrêmement tentée ! Je suis très heureuse que tu aies passé un bon moment ma belle, ça faut super plaisir à voir et j’avoue que j’ai carrément louché sur ces petites confiseries 😍

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    • BettieRose dit :

      A la fin je ne percutais même plus rien. Je crois me souvenir t’avoir fait répété les choses plusieurs fois, j’avais envie de vomir et l’angoisse montait tellement… Pfffiou. Mais retenons que les bons moments 🙂

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