Chers lecteurs,
Vous n’imaginez même pas à quel point j’ai hésité à me lancer dans ce TTT. Quand j’ai vu le thème, mon estomac s’est révulsé, mon coeur s’est mis à battre et je me suis dit que j’allais rester hors des réseaux livresques demain. En effet, il est question ici de pères. C’est le sujet difficile, l’évocation la plus douloureuse chez moi.
Sans vouloir faire porter la culpabilité de ma maladie à d’autres ni même mes douleurs chroniques, mes insomnies et cauchemars, ma colère et ma sensation de ne jamais être complète, je sais pourtant que c’est lié, en partie à cette figure absente. Pour certains, ce n’est pas grave de vivre sans un père, pour d’autres c’est même mieux, et il y en a d’autres qui veulent désespérément comprendre et s’enlise dans une spirale vicieuse et tortueuse de questionnements, de doutes, de colère, de désespoir, de pourquoi etc. J’ai 36 ans, je n’ai pas de père. À mon âge, j’aurais dû l’accepter. Sauf que non, ce n’est pas le cas. Je ne vais pas entrer plus dans les détails mais sachez juste que ce thème représente énormément pour moi. Un sacrifice que je fais pour cesser de rester bloquée, même si parler de 10 livres ne va pas me libérer de mes années de souffrances et de peur, mais au moins, c’est un petit pas sur le chemin du pardon. Lui pardonner à lui ? Non. Je ne pense pas cela possible, pas sans discussion, explication, confrontation. Mais me pardonner à moi, car je suis celle à qui je fais le plus de mal et de reproches, oui, je veux y croire. Je veux croire à ces papas qui font tout ce qu’ils peuvent pour être des bons pères. Lire la suite →
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