[Chronique] Les écorchés tome 1 – Ruine de Tillie Cole

Publié aux éditions Milday – 01 décembre 2017 – 422 pages
Traduction : Fanny Adams
Merci à Milady pour cette lecture

Kisa est la fille du chef de la mafia russe de New York qui tient le Donjon – un ring clandestin – et la fiancée d’Alik, un tueur endurci. Un jour, elle croise par hasard un sans-abris couvert de tatouages et de cicatrices qui éveille en elle des sentiments inconnus. Quelque temps plus tard, elle le revoit en train de combattre au Donjon. Alors qu’il sème la peur et la mort sur son passage, Kisa brûle de désir pour cet homme que tout le monde appelle Ruine. Mais celui-ci poursuit un but ignoré de tous : il recherche celui qui lui a volé sa vie et souhaite assouvir sa vengeance qu’il attend depuis de trop longues années… Lire la suite

[Chronique] Par le vent pleuré de Ron Rash

Publié aux éditions du Seuil – Août 2017 – 200 pages
Merci à Seuil, et Decitre pour cette lecture

Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis un demi-siècle. 1967 : le summer of love.
Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et emporter dans le tourbillon des tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin – avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue.
À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.

Ron Rash n’était pour moi qu’un nom, un auteur parmi tant d’autres. Et puis cette année, pour la Rentrée littéraire, je tombe sur le titre Par le vent pleuré. La couverture, le titre m’intriguent. Je lis alors la 4e de couverture et là je me rends compte que ce roman pourrait vraiment me séduire. L’époque, les deux frères et cette jolie sirène, le tout dans des paysages grandioses et le temps d’un été… tout pour faire un roman noir comme je les aime, à l’ambiance inquiétante et lourde. Les souvenirs qui remontent au rythme de la découverte des ossements, et l’un des frères, qui s’interroge alors grandement sur ce qu’il s’est passé. Qu’est-il réellement arrivé à Ligeia ?  Lire la suite

[Chronique] Nulle part sur la terre de Michael Farris Smith

Publié aux éditions Sonatine – 24/08/17 -360 pages
Merci à Decitre (Coup de coeur des blogueurs), Sonatine et Netgalley pour cette lecture.

Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil.

Avant de commencer cette chronique, permettez moi de m’excuser pour mon immense retard aux commentaires. Je prendrai le temps cette semaine de combler tout cela.

Nulle part sur la terre fait partie des romans de la Rentrée littéraire qui n’est pas passée inaperçu. Sonatine a fait fort avec ce roman noir, américain, où rien n’est épargné aux personnages du roman, sans pour autant partir dans le « trop ». Cette histoire touche forcément le lecteur qui ne pourra que se sentir impuissant face aux coups du sort et à la tristesse qui suinte entre les lignes. Pourtant, c’est aussi un roman porteur d’un message d’espoir, aussi infime soit-il : le droit à la seconde chance. J’ai passé un très bon moment de lecture avec Nulle part sur la terre et je me suis terriblement attachée aux personnages. Lire la suite

[Chronique] Detroit de Fabien Fernandez

Publication annoncée pour le 7 septembre 2017 – Gulf Stream collection Electrogène – 
Lu via une Masse Critique – Merci à Babelio et Gulf stream

Malmenée par les rixes des gangsters, les liquidations judiciaires et les combats de chiens, Detroit observe ses habitants parcourir son ossature de métal et de goudron, guette celui qui la sauvera de sa lente décrépitude. Pendant qu’Ethan, jeune journaliste new-yorkais fasciné par cette ville au passé industriel et musical glorieux, explore les quartiers de Motor City jusque dans ses bas-fonds, Tyrell attend fébrilement le moment où, son année de lycée terminée, il pourra enfin prendre son envol. Mais victime d’accès de colère incontrôlés, il peine à éviter les heurts avec les membres des Crips et l’expulsion scolaire. Quand ses recherches mettent Ethan sur la piste d’un détournement de fonds au sein de l’établissement de Tyrell, il soupçonne rapidement que l’affaire est sérieuse… Tous deux vont s’opposer comme ils le peuvent aux gangs qui règnent en maîtres à Motown. Nul ne sera épargné.

Déroutant. Sombre. Amer. Voilà les premiers mots qui me sont venus en tête quand j’ai refermé cet ouvrage que j’avais bien du mal à lâcher pendant ma lecture. Brillant, bien mené, porté par une narration franche et efficace. Bienvenue à Detroit, la ville où tous les espoirs sont vains. Violence, pauvreté et injustice au rendez-vous, si vous avez la chance de survivre entre deux gangs. Ne comptez pas sur les forces de l’ordre, elles sont impuissantes. Motor City la grande, l’indomptable est en perdition et elle observer ses habitants la réduire en centre, voler son ossature, briser ses armatures, souiller de sang encore et toujours plus son goudron. Parmi les anonymes, Detroit nous parle d’Ethan, jeune journaliste adepte d’urbex qui veut raconter la ville. Mais aussi de Tyrell, adolescent au sort bien incertain et au passé si secret. En fond, une femme flic qui croit en son avenir, en l’avenir de sa ville. Elle n’est pas encore désabusée. Existe-t-il d’autres modes de survie que la fuite dans cette ville tombée aux mains des gangs, elle qui suinte la drogue, le viol et le fric ? Comment survivre dans cet univers d’armes à feu, de meurtres et de violences ? Lire la suite

Throwback Thursday #28 : Noir et sans espoir versus Lumière et plein d’espoir

Voici le Throwback Thursday Livresque !

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram mais vraiment concentré sur les livres ! Ainsi chaque semaine je fixerai un thème et il faudra partager la lecture correspondante (une seule) à ce thème. Ce que permet ce rdv ? De ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont nous n’avons plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres à vos lecteurs, de se faire plaisir à parler de livres !

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Cette semaine, le thème est :

Jeudi 20 avril : Noir et sans espoir ou Lumière et plein d’espoir

 

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[Chronique] The Cruelty de Scott Bergstrom

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Publié aux éditions Hachette – 1ier février 2017 – 429 pages
Merci à Hachette et Netgalley pour cette lecture

resumeGwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant… Commence alors pour elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui. Lire la suite