[Chronique’Express] L’héritage d’Arachné de Marine Kelada

Publié aux éditions Nouvelles Plumes (France Loisirs) – Février 2019 – 288 pages
Merci à France Loisirs pour cette lecture

Emma, jeune danseuse de 19 ans, vit seule avec son père, un scientifique peu scrupuleux qui souhaite étudier un jeune homme mystérieux, trouvé nu dans la neige, portant un attrape-rêves en collier. Emma se prend d’affection pour cet inconnu aux nombreuses capacités. C’est le début d’une aventure tissée de passion, de sorcellerie et de dangers…

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[Chronique] Les gardiens de l’Océan de Irene Salvador

gardiensdeloceanPublié aux Editons Michel Lafon – 2015 – 220 pages

Reçu en partenariat avec Livraddict et Michel Lafon, un grand merci aux équipes.

resumeEn plongeant pour sauver son père de la noyade, Marco, 14 ans, découvre qu’il a l’incroyable capacité de respirer sous l’eau. Mais son émerveillement est de courte durée car il apprend bien vite la vérité : il appartient à un peuple millénaire, les Gardiens de l’Océan, et l’apparition de ses pouvoirs a fait de lui une cible de choix pour ceux qui souhaiteraient empêcher la naissance d’un nouveau protecteur des mers. Afin de préserver les siens, il doit les quitter, et partir apprendre à contrôler ses nouveaux dons à Acqualys, la cité des Gardiens. Mais avant d’en devenir un à part entière, il devra affronter des pirates, explorer les fonds marins et braver le seul interdit qu’on lui a imposé… un interdit qui porte le nom de Laura.

MONAVISV2Que je déteste devoir écrire une chronique négative. Surtout pour un livre que j’attendais vraiment. Quand j’ai vu les annonces de parution de Zodiaque et de ce livre j’ai tout de suite su que je voulais les deux. Les couvertures magnifiques, les 4ièmes de couvertures tentatrices…Bref, si ce fut un coup de coeur absolu avec Zodiaque, ce fut une réelle déception avec Les Gardiens de l’Océan. Mon but sur ce blog est d’être honnête envers mes lectures et mes lecteurs, donc je vais vous expliquer ce qui n’a pas marché pour moi dans ce livre.

En ce qui concerne la couverture, je maintiens ma position elle est sublime et donne envie de plonger dans le roman pour découvrir cet univers sous marin. Je me souviens du bonheur et de l’excitation ressentie à la lecture de la saga Waterfire de Jennifer Donnelly (Deep Blue et Rogue Wave) qui nous faisait vraiment voyager dans un univers magique, plein de nouveau mots et de concepts. Ici, tout est effleuré et nous restons vraiment à la surface…Je sais que nous n’avons pas les capacités de Marco pour respirer sous l’eau mais nous aurions aimé aller plus en profondeur de nombreux aspects.

L’histoire part pourtant d’un concept très sympathique et attrayant : Marco, suite à un accident (son père qui se noie) découvre qu’il n’est pas celui qu’il pense et qu’il a des capacités hors du commun. Il appartient à la société très secrète des Gardiens de l’Océan, qui préservent la planète de catastrophes écologiques du mieux qui le peuvent et est essentiel auprès des siens. Il doit donc quitter sa famille pour partir avec un mystérieux inconnu dont il ne connait rien…Là déjà premier hic, la famille le laisse partir sans discuter « si c’est ton destin ». Bref, on s’attendait déjà ici à un peu plus de réflexion et surtout à un peu plus d’introspection de la part de Marco. Oui il ressent l’appel de l’Océan au plus profond de lui mais c’est balayé en quelques mots…

Marco rejoint donc Cyrus, son nouveau mentor et part à la découverte d’une sublime cité qui leur permet d’asseoir leurs actions. Va alors commencer pour lui sa formation durant son « éclosion ». Il sera accompagnée de deux ados de son âge pendant ce temps là : Diamant une énigmatique jeune fille, et Léo, le fils de Cyrus qui le déteste (enfin jusqu’au moment où il a un déclic venu de nulle part genre « wahouuu t’es mon frère pour la vie). Au début, nous découvrons cet univers avec envie, avec plaisir. Mais tout n’est qu’effleuré. L’écriture, la plume s’enlise et le style rend le tout plutôt désagréable et pénible à lire. On saute d’un truc à l’autre sans transition aucune…Et on se perd (est-on sous l’eau ou en surface là maintenant ?).

L’apprentissage de Marco se fait sur des années mais le gros problème de ce livre reste la temporalité : on ne saisit pas bien le temps qui passe, c’est confus, perturbant et on a du mal à se repérer dans le temps. On passe de 6 mois d’apprentissage à deux ans en une ligne, on se perd et finalement on ne voit pas Marco grandir, s’épanouir et acquérir son apprentissage. Je crois que la cerise sur le gâteau a été l’épreuve soit disant la plus « redoutable, terrible et dangereuse qui pourrait coûter la vie au jeune homme » qui ne nous sera pas expliquée…l’auteur justifiant que c’est quelque chose que chacun garde pour soi…Le lecteur est mis en retrait et même si Marco est attachant, sympathique, dynamique et volontaire il ne sera pas évident de saisir sa psychologie….Il passera de l’ado ordinaire au super héros des mers sans que le lecteur soit réellement impliqué dans cette transition, sans vraiment comprendre le concept réel de son éclosion, ses entraînements et apprentissages…

Quand débarque un semblant, ou plutôt ersatz de triangle amoureux vite avorté c’est le truc de trop…On comprend bien que Marco soit amoureux de sa jolie Laura, dont on ne saura rien d’ailleurs, à quoi bon ? Les combats contre les « méchants » sont totalement confus, on ne comprend pas grand chose si ce n’est leur capacité à se planter et à tomber en échec. Pourquoi ? Ben à vous de me le dire…Quant aux voyages dans l’océan etc, ça occupe une ligne et hop on est où ? Hein quoi ? La mission ? Facile, il fait ça, il survivra pas mais si en fait…bref.

C’est profondément frustrée et déçue que je ressors de ma lecture. Alors que le concept de base est génial, alors que l’univers aurait pu être captivant, le tout n’est finalement qu’effleuré, laissant le lecteur dans la confusion et le doute. La plume manque de piquant, parvient difficilement à nous accrocher et en plus de nous perdre, le style confus finit par ennuyer le lecteur. Peut-être est-ce lié à la brièveté du roman ? 220 pages ne suffisent peut être pas à nous faire plonger dans un univers s’annonçant pourtant fantastique ? Toujours est-il que notre expérience des Gardiens de l’océan laisse un goût amer en bouche d’inachevée, de « pas assez développée ». Je reste persuadée pourtant que le concept initial de l’auteure est fantastique et qu’on peut en tirer vraiment quelque chose. Je ne sais pas si une suite est prévue, mais vu comment cela se termine, ce serait judicieux. Dans ce cas, si un second tome voit le jour, je lui donnerai une chance pour voir si enfin nous avons matière à être captivés et entraînés au fond de l’océan.

En tout cas, je n’ai pas accroché à la plume de l’auteure et j’en suis bien navrée. Je n’ai pas non plus adhéré à la confusion, le manque de cohérence entre les chapitres et les importants problèmes de temporalité qui rend vraiment difficile le suivi de l’évolution de Marco qui grandit mais nous laisse dans le trouble. Il aurait été bon de nous en dire plus sur la cité d’Acqualis et sur le rôle exact des Gardiens de l’Océan, leurs origines etc. Car comme je le disais plus haut, rien n’est approfondi et on doit se contenter de brèves et imprécises descriptions et explications. Il y a quelques jolis moments poétiques comme la nage avec les dauphins, la découverte de merveilles de la nature mais cela ne suffit pas à rattraper le reste de l’histoire trop superficielle. Difficile aussi de comprendre pourquoi les moments les plus importants de l’histoire sont si vite bâclés pour passer à des choses plus légères et naïves, ce qui est très frustrant…Quand aux pensées, vocabulaire et discussion il y a parfois un certain manque de naturel et beaucoup de « naïveté ».

enbrefUne véritable déception. Alors qu’on part d’un concept fabuleux et original, l’auteur n’a rien su exploiter de ce dernier et laisse son lecteur à la surface de l’océan au lieu de le faire plonger dans les profondeurs de son récit. Tout est expédié rapidement, aucune place laissée aux détails et réelles descriptions ce qui fait qu’on reste vraiment en retrait de cette mythologie et de son potentiel pourtant infini. Une plume trop brouillonne qui ne gère pas la temporalité et frustre donc le lecteur dans sa progression. Au final, un roman un peu pénible à achever…

MANOTE10/20

Merci à Livraddict et aux Editions Michel Lafon pour cette lecture

[Chronique] Les Cartographes, Livre 1 La Sentence de verre de S.E.Grove

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Paru aux Editions Nathan – Octobre 2015 – 561 pages

resumeDans un monde bouleversé, les Etats-Unis sont situés dans un XIXe siècle fabuleux, le Groenland est dans la préhistoire, et l’Afrique du Nord dans un temps qui évoque celui des Pharaons. Quelle est donc la carte qui permettra de réunifier le monde en une seule époque ?

Sophia vit à Boston, en Nouvel Occident. Depuis huit ans, lorsque ses parents explorateurs ont disparu en mission, elle est élevée par son oncle Shadrack, le plus célèbre cartographe de Boston. Mais voilà qu’il est brutalement kidnappé… La jeune fille s’élance alors sur ses traces. Elle n’a qu’une piste : une mystérieuse carte de verre accompagnée d’un message, que Shadrack est parvenu à lui laisser. Avec son nouvel ami Théo, elle va traverser terres, mers… et se confronter à des mondes complètement différents.MONAVISV2

Je sais que pour le moment cet ouvrage divise à cause de sa mythologie complexe et que certains lecteurs lui ont trouvé des longueurs. Je viens donc aujourd’hui apporter ma petite pierre à l’édifice des chroniques mais sachez dores et déjà que j’ai passé un moment très agréable avec cette lecture. Et puis, rien que cette couverture sublime me réjouit chaque fois que je vois le livre.

Il est vrai que l’univers est très complexe, et peut être même trop pour les lecteurs les plus jeunes. Il nous faut le temps de comprendre, surtout qu’ici tout fait appel à des éléments qui nous semblent tellement impossibles voir irrationnels. Comment imaginer que les différentes terres, les différents continents puissent vivre à différentes époques ? Quelle époque est à l’origine de ce grand bouleversement et existe-t-il une solution pour rassembler le monde ? Quelles sont les conséquences et les risques de ce bouleversement ? Il faut s’accrocher pour suivre ce monde qui, soyons honnêtes, n’a rien à voir avec le nôtre. Les Âges sont parfois complexes à identifier mais au début de l’ouvrage une carte nous permet de mieux nous situer. L’univers est extrêmement riche, d’un potentiel exceptionnel et tout est encore à faire dans ce monde où la Cartographie est peut être la clé de tout. Le monde de la Cartographie qui y est présenté est captivant, et nous apprenons qu’il existe une multitude de possibilités pour créer des cartes, chacune apportant des éléments pertinents et différents pour comprendre l’histoire de ce monde qui fut brutalement bouleversé et renversé à jamais.

Notre héroïne Sophia a perdu ses parents voilà quelques années. Explorateurs, ils ne sont jamais revenus de leur dernier périple et Sophia a donc grandi auprès de son adorable oncle Shadrack, reconnu comme le plus célèbre et meilleur cartographe de Boston. Alors qu’il commence tout juste à enseigner l’art de la Cartographie à sa nièce, il est kidnappé. Sophia, du haut de ses 13 ans, n’a pas le choix, il lui faut partir sur la piste de son oncle…Mais l’insondable carte de verre et l’énigmatique message qu’il lui a laissé sont-ils des éléments suffisants pour se mettre sur sa piste ? Peut-elle faire confiance au mystérieux Théo qui semble avoir de lourds secrets mais qui pourrait bien être son seul allié dans cette quête ? Sophia est une héroïne hors du commun, très mature pour son âge et qui comprend très vite le monde qui l’entoure et ses dangers. Elle sera amenée à se dépasser et à prendre de très lourdes décisions, mais elle sera toujours bien entourée. Théo est un personnage qui ne vient pas du même lieu que Sophia mais qui se révèle être son meilleur allié. C’est un adolescent un peu espiègle, mystérieux au passé lourd mais très intéressant. Quant aux personnages rencontrés en cours de route, ils viennent tous apporter leurs connaissances et fantaisies à l’histoire. Une chose est certaine, au delà d’une quête pour retrouver son oncle et peut être sauver le monde, Sophia va vire une véritable aventure humaine…Bien sûr, qui dit kidnapping dit forcément qu’il y a un méchant de l’histoire, qui se révélera d’une psychologie bien plus complexe qu’il n’y paraît, avec une véritable histoire et intelligence.

Nous plongeons donc dans ce monde inconcevable : imaginez, demain un Bouleversement vient secouer le monde tel que nous le connaissons, la France retourne en 1800, le Canada à l’ère préhistorique, le Japon en 1900, d’autres à l’époque des pharaons, d’autres encore au Moyen-Âge…bref, ce sont des exemples qui ne sont pas conformes aux livres que je vous donne mais juste pour vous peindre l’univers complexe dans lequel l’auteur s’est embarqué (et nous embarque). En plus de la complexité des Âges et territoires, S.E.Grove a su faire preuve d’une imagination plus que débordante quant à la Cartographie et ses possibilités multiples…Les cartes se retrouvent des supports aussi surprenants que pertinents et nous restons émerveillés, comme nos personnages, à contempler ces cartes à travers leurs yeux. La fin, très ouverte nous laisse présager de formidables nouvelles aventures dans ce monde mystérieux où tant reste encore à explorer et il est certain que Sophia et ses amis ne sont pas au bout de leurs surprises.

La plume de l’auteur a su me charmer par son inventivité, son imaginaire stupéfiant. En aucun cas je n’ai ressenti de longueurs ayant plutôt appris des choses de ce monde, comme si on se plongeait dans un livre d’histoire mêlé d’un atlas et de légendes, de mythologies et de créatures impensables. Tout est très visuel, les décors prennent vie et nous entourent et même si ce livre est une petite brique de 560 pages nous ne voyons pas le temps passer dans cette aventure exaltante. Un livre qui vous donne soif de découvertes et d’aventures.IMG_6664

enbref

Une histoire un peu complexe mais dans un univers à la richesse et au potentiel incroyables. Une aventure hors du commun portée par une héroïne très mature et ses fidèles amis ayant tous une personnalité bien définie. Un périple excitant aux travers des Âges et des terres et mers, de créatures déroutantes et d’une mythologie très développée. Une immersion dans la richesse infinie de la Cartographie mais aussi une formidable histoire d’aventure, de voyages, de découvertes et d’amitié.

MANOTE17/20

 

[Chronique] Let the sky fall de Shannon Messenger

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Paru aux Editions Lumen – Juin 2015 – 495 pages

resumePersonne ne s’explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l’ouragan qui a tué ses parents. À son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n’avait pas le moindre souvenir de son passé – à l’exception du beau visage d’une fillette ballotée par les vents. Malgré les années qui passent, elle rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s’accroche à l’espoir qu’elle ne soit pas qu’un fantôme. Il ne croit pas si bien dire. L’inconnue, Audra, est un être de chair et de sang, mais elle n’a rien d’humain. C’est une sylphe, une créature liée au vent, qu’elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l’histoire se répète : une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l’existence de Vane. Celle qui vient peut-être de causer sa mort est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n’a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c’est la mort qui l’attend. Les nuages s’amassent à l’horizon, et un vent mauvais balaie les sables du désert… Survivront-ils à l’orage qui se lève à l’horizon ?MONAVISV2

Avant de vous donner mon avis sur ce livre, je tenais à vous parler de la couverture. Encore une fois, les éditions Lumen ont fait fort. A chaque nouveauté qu’ils sortent je tombe sous le charme de la couverture. Ils savent s’entourer de gens talentueux et même si la couverture ne fait pas le contenu, c’est toujours un petit bonus agréable, qu’on prend aussi plaisir à sortir de sa bibliothèque juste pour la contempler. IMG_6249

Vane vit une vie d’adolescent ordinaire, chez ses parents adoptifs. Il sait depuis toujours que ce ne sont pas ses vrais parents mais il se sent bien dans son foyer. Il fut le seul survivant d’une tornade alors qu’il était enfant et n’a aucun souvenir de sa vie avant ce drame. Il y a juste deux petites choses qui clochent chez notre jeune homme : d’une part il est extrêmement malchanceux avec les filles, d’autre part il rêve souvent de la même jeune femme, celle qu’il a vu lors de la tempête. Quand il la voit dans un bar il croit rêver…Et pourtant elle est bien là, le surveillant depuis des années et le protégeant. Quand elle commet une erreur elle les met tous les deux en danger, elle va donc devoir révéler à Vane ce qu’il est vraiment et le traîner dans un apprentissage plus qu’accéléré afin de survivre…

Ce roman nous propose une mythologie captivante autour du vent, de leur chant, de leur langue, leur origine et de leur pouvoir. Les Sylphes ne sont pas humains, du moins pas vraiment et ne font qu’un avec le vent qu’ils peuvent manipuler à l’envie à condition d’en connaître la langue. La mythologie exploitée ici par Shannon Messenger est captivante et aurait pu être encore plus exploité tant ce monde « nouveau » donne de la profondeur au roman. J’ai trouvé que c’était un joli hommage à la nature mais j’y ai aussi vu un message de sensibilisation à la protection de cette dernière.

Vane est un adolescent un peu cliché, Aura a un fort caractère et une obsession professionnelle qui résiste à tout épreuve et ils vont devoir apprendre à concilier leurs personnalités pour atteindre leur but. La vie de Vane est chamboulée, tout ce qu’il souhaite c’est de vivre une vie d’ado classique, loin des ennuis et de ces histoires de maîtres du vent. Audra a été formé à cela toute sa vie, c’est son destin, son métier, elle est déterminée plus que jamais à protéger Vane et ce au péril de sa vie. Ce sont des personnages attachants et le récit alternant leurs points de vue nous permet de mieux les comprendre, mieux les découvrir et de donner un rythme intéressant à l’histoire. Ce sont finalement des personnages qui nous paraissent ordinaires et accessibles alors qu’ils sont loin d’être comme nous. L’histoire prend le temps de s’ancrer, la mythologie se dévoile au fur et à mesure des apprentissages de Vane qui va devoir se montrer très courageux et persévérant pendant qu’Audra va devoir elle se montrer pédagogue et patiente. Après tout, elle vient de chambouler toute la vie de Vane et de le mettre en danger…lui, sa famille, ses amis. Le danger rôde, le suspens monte, le temps est compté et on sent le sablier qui se vide petit à petit sous l’urgence de l’apprentissage. Vane a un poids énorme sur les épaules, les révélations sur son passé lui tombent dessus d’un seul coup, et alors que des sentiments naissent entre nos personnages l’orage arrive, se rapproche. Seront-ils prêts à se battre ?

Le style de l’auteur est fluide, léger et entraînant. Les mots sont choisis pour nous faire totalement plonger dans cet univers à la mythologie merveilleuse et le roman est alors un véritable page turner. Le récit à deux voix est ici une véritable force, nous permettant de rentrer dans la tête de nos personnages, de comprendre leurs motivations et choix et de donner aussi un rythme différent à l’histoire. Après un début un peu longuet nous disons adieu aux temps morts, tout s’enchaîne rapidement et j’attends le second tome avec impatience. Le seul petit « hic » c’est que certaines choses sont un peu trop évidentes dès le début, telle l’histoire d’amour entre nos deux héros. Toutefois, se connaissant depuis plus longtemps qu’ils ne le prétendent au début, on peut s’expliquer que leurs sentiments ont eu largement le temps de les développer avant leur « nouvelle » rencontre.

enbref

Un  roman à la mythologie merveilleuse et bien exploitée. Des personnages bien sculptés et à la personnalité travaillée. Une intrigue bien ficelée et bien articulée autour de la mythologie des Sylphes. Un style fluide, agréable qui fait de ce livre un véritable page turner rempli de découvertes et d’actions, une plume addictive qui nous entraîne au cœur de l’action et qui change notre vision et notre écoute du vent…un joli hommage à la nature.

MANOTE

18/20

Je ne vous cache pas que j’attends le second tome en français avec une grande impatience