[Chronique] La fille sans passé de Sarah Everett, le livre YA qui m’a remuée de manière inattendue

Publié aux éditions Castelmore – Mars 2018 – 480 pages
Traduction Elsa Pellegri
Merci à Castelmore pour cette lecture

Le souvenir d’un amour est à jamais gravé dans le cœur…

Depuis qu’Addison a subi un accident, elle a des trous de mémoire et elle parle à un garçon qu’elle est la seule à voir. Est-elle en train de devenir folle ? Addison décide de s’inscrire à un programme médical qui est censé lui permettre de récupérer la mémoire. (Jugeant la suite un peu trop spoilante sur le contenu du roman, je la laisse en blanc, surlignez si vous voulez lire /!\ Spoilers /!\ )Mais rapidement, elle découvre que ce n’est pas sa première visite à la clinique : elle y est déjà venue pour effacer certains de ses souvenirs… Dont le souvenir d’un garçon. Qui est ce garçon ? Pourquoi l’a-t-elle effacé ? L’a-t-elle aimé ? Addison est prête à tout pour le retrouver et retrouver celle qu’elle a été…

« Addictif, charmant et plein de surprises, La Fille sans passé est un roman magnifiquement bien écrit sur nos erreurs et la façon dont nous nous en remettons. » Adi Alsaid, auteur de Partir, laisser, se trouver

« Une histoire complexe qui fait réfléchir. » Publishers Weekly

« Un récit marquant sur l’amour dont on rêve et celui qu’on ne devrait jamais oublier. » Booklist

(NDLR : j’ai laissé les citations des auteurs/médias car elles sont tout à fait pertinentes.) Lire la suite

[Chronique] Ne m’oublie pas de Victoria Stevens, se reconstruire en Australie ou partir ?

Publié aux éditions Hugo New Way – 11 janvier 2018 – 381 pages
Traducttion: Maud Desurvire
Merci à Hugo New Way pour cette lecture

 

« Je me souviens que tu avais toujours raison, même quand je voulais à tout prix que tu aies tort. 
Je me souviens des gâteaux que tu cuisinais quand j’étais triste, et des histoires qu’on lisait ensemble auprès du feu. Je me souviens que tu affirmais que même quelque chose d’aussi petit qu’un flocon de neige pouvait changer le monde. Tu me manques maman, mais je me souviens de tout… »

À la mort de sa mère, Hazel est envoyée en Australie chez un homme qu’elle connaît à peine, laissant derrière elle tout ce qu’elle a toujours aimé. Mais le soleil, la mer et le sable blond sont bien trop futiles pour consoler sa peine. Jusqu’au jour où elle rencontre Red et Luca, des frères jumeaux qui vivent dans la maison d’à côté. Elle commence à réaliser qu’elle passe sans doute à côté de sa vie. Alors qu’elle tente de se reconstruire peu à peu, elle va comprendre qu’elle n’est pas la seule à lutter contre ses fantômes. Mais peut-elle accepter si facilement qu’un coeur brisé peut parfois guérir ? Lire la suite

[Chronique] Petites Reines de Jimmy Lévy

Publié aux éditions Cherche-midi – 24 août 2017 – 272 pages
Merci à Benoît pour cette lecture (et aux éditions Cherche-midi bien entendu)

Une sidération littéraire

Deux femmes aux antipodes du monde, de l’âge, du siècle, de l’humanité, de la survie.
Une adolescente impubère, dans sa tribu primitive aux confins du désert, lutte pour échapper à la tradition sacrificielle qui pèse sur elle depuis sa naissance.
Une vieille dame indigne sur une plage californienne, au crépuscule de son existence, s’acharne à étouffer sa mémoire et à endiguer les marées de souvenirs qui refluent inexorablement.

Deux petites reines, deux tours en feu.

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[Chronique] The memory book de Lara Avery

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Publié aux éditions Lumen – Mai 2016 – 422 pages

resumeOn me dit que ma mémoire ne sera plus jamais la même, que je vais commencer à oublier des choses. Au début juste quelques-unes, mais ensuite beaucoup plus. Alors je t’écris, cher futur moi, pour que tu te souviennes !

Sam a toujours eu un plan : sortir première du lycée et filer vivre à New York. Rien ne l’en empêchera – pas même une anomalie génétique rare qui, lentement, va commencer à lui voler ses souvenirs, puis sa santé. Désormais, ce qu’il lui faut, c’est un nouveau plan.
C’est ainsi que naît son journal : ce sont les notes qu’elle s’envoie à elle-même dans le futur, la trace des heures, petites et grandes, qu’elle vit. C’est là qu’elle consignera chaque détail proche de la perfection de son premier rendez-vous avec son amour de toujours, Stuart. Le but ? Contre toute attente, contre vents et marées : ne rien oublier.

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[Chronique] Maman a tort de Michel Bussi

Maman a tort

Paru aux Editions Presse de la Cité – mai 2015 – 512 pages

resumeQuand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?MONAVISV2

Maman a tort est le tout dernier roman de Michel Bussi et c’est aussi le tout dernier que j’ai lu, et je dois vous dire que j’ai eu un énorme coup de coeur pour le personnage de Malone. Cet enfant est adorable, exceptionnel et Bussi a sur le rendre vivant, émouvant, attachant. Bussi est rentré dans la tête de l’enfant pour le faire raconter sa version à lui de l’histoire, pour nous lire les histoires de sa peluche si mystérieuse Gouti. Car Malone entretient une relation toute particulière avec Gouti et Malone affirme que Maman-da n’est pas sa maman. Où se situe la vérité ? A l’âge où les souvenirs d’un enfant s’effacent rapidement il n’y a pas de temps à perdre pour comprendre la vérité et Vasile, son psychologue scolaire ne veut pas perdre une minute…

Encore une fois, Bussi brouille les pistes en permanence et le dénouement final nous explose au visage avec fracas. On tombe de haut quand toutes les pièces s’assemblent mais au fond, la seule chose que l’on souhaite c’est que Malone n’oublie pas qui il est et qui est sa vraie maman, on veut que les adultes le croient et l’aident. Vasile, son psychologue est certain que Malone dit la vérité mais il va devoir trouver des alliés et ce ne sera pas forcément facile…Car le monde dans lequel vit Malone n’est pas tout blanc et n’est pas étranger au crime. La commandante Augresse est très loin d’imaginer ce qu’il l’attend quand elle se lance dans cette enquête ? Et si tout était bien plus complexe ? Pourquoi croire un enfant si jeune alors que ses parents ont toutes les preuves de son existence et de son identité ?

Une vérité effroyable, une manipulation à plusieurs niveaux et d’une complexité certaine. Aucun temps mort dans ce récit de Michel Bussi dont la plume est toujours aussi fluide et agréable. La psychologie des personnages est ici bien travaillée, particulièrement celle de Malone. Nous nous attachons à ce fragile petit bonhomme qui ne demande qu’à être aimé et être à sa place, ce petit garçon encore plein d’innocence et d’imagination qui explique à sa façon d’où il vient et qui il est, ce petit ange qui ne se sépare jamais de Gouti, la peluche qui lui parle tous les soirs en secret. Une psychologie enfantine parfaitement menée, un psychologue convaincant et avançant de très bons arguments. Une commandante déterminée et professionnelle déjà empêtrée dans une sordide histoire de braquage et une équipe policière aux personnalités affirmées. Quant aux « parents » de Malone…que dire ? J’ai eu beaucoup de mal à les apprécier, je pense que si vous avez lu ce livre vous savez pourquoi. Angie, la meilleure amie de Marianne Augresse est également un personnage parfaitement construit, de même que Vasile, psychologue scolaire très crédible, il est évident que Bussi s’est documenté sur la mémoire et sa construction à l’âge de Malone. Nous sommes ici face à une machination complexe, bref, Bussi signe encore un excellent policier.

enbref

Fidèle à sa réputation, Bussi nous entraîne de rebondissements en rebondissements, à un rythme effréné pour nous conduire vers un fin inattendue et spectaculaire, bien plus compliquée qu’on se l’imagine. Un policier dont le fil conducteur sera la mémoire d’un enfant qu’il faut sauver. Bussi a tout particulièrement soigné la psychologie des personnages ce qui est un réel plus au cœur de l’enquête.

MANOTE

17/20

Le concours est ouvert jusqu’à lundi prochain, n’oubliez pas (en revanche Maman a tort n’est pas à gagner)