Publié aux éditions Gallimard – Collection du monde entier – 17 août – 400 pages
Merci à Babelio et Gallimard pour cette lecture.
Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.
Ah la rentrée littéraire ! Je ne sais pas vous, mais moi, elle me met en joie ! Cette année, je suis surexcitée de voir tous ces merveilleux romans qui me tentent. En même temps, je suis aussi frustrée, car j’ai conscience que je ne pourrais jamais lire tous les titres qui me font envie. Le temps passe vite et nous n’avons pas un budget temps illimité pour lire. Ni un budget tout court d’ailleurs. Mais par souci de transparence avec vous, sachez que la plupart des livres de la rentrée littéraire que je vais chroniquer ici sont des partenariats. Je ne sais pas si vous aviez déjà remarqué, mais quand un livre m’a été envoyé par la maison d’édition, par l’auteur, par une masse critique Babelio ou un partes Livraddict, je le note toujours juste en dessous de la couverture en remerciant le partenaire. Au moins, moi je peux remercier les personnes qui ont pris le soin de me proposer une lecture et vous, vous voyez avec toute la transparence possible que c’est un service de presse/partenariat. Et si vous me lisez souvent, vous aurez remarqué que mes avis restent « objectifs » qu’ils s’agissent d’un SP ou d’un achat. J’ai mis « objectif » entre guillemets, car nous savons tous que notre propre personne et notre propre existence apportent de la subjectivité quand il s’agit de parler d’un livre, d’un film ou d’art en général. Ce que je voulais dire, c’est que je reste honnête et respectueuse en toutes circonstances. Bref, revenons-en à cette rentrée littéraire 2017 et au premier titre que je vous présente. J’avais loupé l’an dernier Le chagrin des vivants, signé lui aussi Anna Hope et pourtant il me faisait mourir d’envie. Du coup, La salle de bal a fortement attiré mon œil et si j’ai voulu le lire c’est pour plusieurs raisons : l’époque, la psychiatrie, la thérapie musicale, l’eugénisme. De plus, Anna Hope nous donnera en fin de roman ses motivations et son travail de recherche sur les sujets qu’elle aborde, et bien que l’histoire qu’elle nous conte reste une fiction, elle n’en est pas moins inspirée de faits historiques réels. Maintenant, après de très longs blabla, passons au vif du sujet. Lire la suite