Je ne sais pas exactement dans quel sens va partir mon article. C’est une idée, un thème plutôt, qui tourne en boucle dans ma tête depuis un moment. Je me suis rendue compte, sans bien savoir pourquoi, comment, ou quand précisement, que je m’étais déconnectée de la lecture. Je ne parlerai pas de panne, parce que vraiment ce n’était pas le soucis. Je ne vivais aucune panne. Seulement, je n’étais pas impregnée de l’univers que je découvrais, je n’étais pas dans l’histoire, je ne m’attachais pas aux personnages ou aux lieux. Qu’importe le style, livre après livre, et même avec d’excellents romans, je ne vivais qu’un moment fade. J’ai donc longtemps supposé que c’était une sorte de panne, mais je rejetais l’idée aussitôt. L’envie de lire était là. Je pouvais reconnaitre ce qui, à mon sens, était un excellent roman. Mais rien ne se passait au delà. Une fois le livre terminé, hop plus rien. En faisant des pauses dans la lecture, aucune imagination qui se déroule au sujet de la suite. Si la lecture m’est toujours apparue comme mon refuge, mon petit monde à moi, qu’allais-je faire alors si cela ne me mettait plus du tout à l’abri de mes ténèbres ?

Finalement, en prenant le temps d’une introspection, les réponses vinrent assez aisément. Il me fallait me brancher à nouveau à la lecture. D’une autre façon, modifier un peu les connectiques complexes de la vie d’un lecteur. Aborder la lecture différemnt et sans pression. La pression est l’ennemi de tout moment de joie. Certes, sous pression on peut parfois se dépasser, mais on peut aussi se sentir submergé.
