
J’ai rarement de déceptions en lisant les romans Page Turners. Mais celui-ci s’annonçait quand même différent. Certes, on a déjà parlé ici de Songe à la Douceur, roman également écrit en vers. Mais Long Way Down est vraiment à part, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Pour faire court : ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais mais c’est un coup de coeur. Ou plutôt : coup de poing, claque, descente subite d’un ascenseur au cours des soixante secondes les plus longues de notre jeune protagoniste.
Résumé officiel (oui ma chronique change d’ordre pour aujourd’hui)
Soixante secondes.
Six étages.
Trois lois.
Un flingue.
Quand quelqu’un est tué par balle dans le quartier de Will, il y’a trois lois :
1) Ne pas pleurer
2) Ne pas balancer
3) Se venger
Et Shawn, le frère de Will, vient d’être assassiné.

Que peut faire Will, si ce n’est respecter les trois lois ? Après tout, sa vie entière est dirigée selon ses règles incontournables du quartier où il vit, dans la délinquance, la menace de la mort qui plane et a peur. Will a-t-il vu qui a tué son frère ? Sera-t-il assez fort pour ne pas pleurer son héros, son protecteur, son mentor, son meilleur ami ? Respectera-t-il les interdictions données par Shawn ? Will va devoir se confronter à sa réalité propre, celle dont je ne peux parler au risque de vous gâcher la découverte.
Parce que 60 secondes ça peut être très court ou très long. Tout dépend la perspective avec laquelle vous pouvez envisager les évènements. Et ce roman, il vous tient en haleine tout du long des six étages. Avec ses vers qui sont crus, réalistes, violents et poétiques. Un vers, une vérité. Une ligne, une claque. Une vie qui n’est pas la nôtre mais bien celle de Will, encore trop jeune pour tout cela, non ?

Quand on a pas le choix, peut-on au moins prendre le temps ? Si Will ne se venge pas, que se passera-t-il ? Et imaginez que certains se vengent des mauvaises personnes, une vie pour une vie et puis une autre et encore une… Et à la fin ? Le chaos. La mort à tous les coins de rue, le sang qui coule dans la drogue, les flingues qui fument et les enfants qui contemplent ébahis leur avenir.
Je n’en dis pas plus si ce n’est : bravo à l’auteur bien entendu mais aussi au traducteur et à toute l’équipe éditoriale qui a su faire de ce livre un vrai bel objet coup de poing.

Je suis hyper attirée par celui-là avec son écriture en vers. En plus, en tant que traductrice de formation, le travail qui a du être effectué sur ce roman devait être intense !
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Wahou, ton avis me fait méga envie ma belle ! Je ne connaissais pas du tout ce roman, mais franchement, il a l’air poignant et terriblement intense, je note absolument ❤
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j’ai un rapport assez haine-amour avec la poésie. donc j’avoue ne pas être attirée par un roman écrit en vers, toutefois, je reconnais que c’est intriguant !
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