Publié aux éditions AKATA – 13 septembre 2018
Traduction – Adaptation – Lettrage: Aurélien Estager, Florent Faguet
Merci à Akata pour cette lecture

Pour répondre aux dernières volontés de sa mère décédée suite à un cancer, Ozora, étudiant japonais, s’envole pour l’Angleterre avec une lourde tâche : annoncer à ses anciens amis londoniens la mort de cette dernière. À l’occasion de ce voyage forcé en Europe, il découvrira beaucoup de choses, à commencer par le secret de son frère, parti vivre en France il y a quelques années. Réalisant alors qu’il ignorait tout du passé de sa propre famille, Ozora débute une quête identitaire, de pays en pays, de rencontre en rencontre…

Véritable road trip initiatique et bienveillant, Goodnight, I Love You… s’impose comme une invitation à découvrir les autres cultures, pour apprendre à se retrouver soi-même.

J’ai eu envie de lire ce manga pour sa thématique de la quête identitaire mais aussi du deuil et de la confrontation des cultures. Cette série ne comporte que 4 tomes, parfait pour moi qui ait du mal avec les séries trop longues, genre plus de 10 tomes. C’est peut-être une « limite » psychologique étrange, mais je n’y peux rien. Bien entendu, si j’ai un coup de coeur sur une histoire et qu’elle se prolonge finalement, je risque de suivre. Mais bref, passons à ce manga, quand même !

Nous entrons directement dans le vif du sujet, c’est à dire au moment où notre jeune héros entreprend le voyage demandé par sa mère juste décédée. Par l’intermédiaire de petits flashbacks, nous comprenons son passé avec sa maman et leur lien fusionnel. Arrivé en Europe, Ozora va retrouver son frère ainé qu’il n’a pas vu depuis bien des années. Si l’ainé accueille l’étudiant comme si rien n’avait changé, pour Ozora les choses sont plus délicates.

Il va alors découvrir que son frère est porteur de secrets et s’interroger sur les autres personnes de sa vie et donc sur lui-même. Doit-il vraiment aller au bout de ce voyage étrange ? Car sa mère semble avoir tout prévu et c’est à la rencontre du Monde que part Ozara… Qu’est-ce qui l’attend au bout de cette aventure ? Toujours est-il que les premières rencontres qu’il fait lui laissent penser qu’il n’est pas au bout de ses surprises.

Le récit est rythmé, on ne perd pas de temps et les scènes s’enchainent rapidement. Les traits du dessins sont francs, presque acérés, mais très agréables et les personnages se distinguent alors parfaitement. Les textes sont aussi pertinents et naturels, même si la différence culturelle peut parfois créer des gènes. L’aventure est vraiment présente mais ce n’est pas toujours facile pour notre étudiant qui vient de tout laisser derrière lui pour un road trip dont il ignore tout. Rien qu’en un tome nous pouvons déjà voir ce qui s’enclenche en Ozara et c’est un personnages très agréable à suivre. Nous pouvons que comprendre ses doutes et ses peines, ses rancoeurs et sa timidité. 

En bref nous avons là un tome 1 introductif qui ne perd pas de temps et nous plonge tout de suite dans une histoire qui s’annonce riche en émotions et ouverture au monde. Plus qu’une hâte : la suite et pourvu que ce soit au moins aussi bon.