Premières Lignes #15 – éditions spéciale Une femme entre nous

Chers lecteurs,

Je vous rappelle que ce rendez-vous du dimanche est orchestré par Ma Lecturothèque.

Voici le principe de « Premières Lignes » expliqué par la créatrice du rendez-vous :

Chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Mettez le lien de votre RDV en commentaire de l’article, et je dresserai une petite liste. Elle est actualisée chaque semaine en fonction des participant.e.s.

Facile et sympa, non ? Alors, c’est parti !

C’est une édition un peu particulière de ce Premières Lignes que je viens publier aujourd’hui. En effet, il fallait que je vous donne les premières lignes du prologue puis des deux personnages que nous suivons. C’est un thriller psychologique diabolique où vous élaborez tant de théories que vous finissez avec les neurones bouillants. Si, surtout par cette chaleur. Si je poste ce roman là aujourd’hui c’est pour « teaser » un peu mon avis à venir sur le roman qui est, sans surprise ici, excellent.

Première partie 

Prologue

Elle marche d’un pas vif sur le trottoir, ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules, les joues rougies, un sac de sport sur le bras. Quand elle arrive devant son immeuble, elle sort ses clés dans le tumulte de la rue – les taxis jaunes qui passent à toute allure, les gens qui rentrent du travail et ceux qui vont chez le traiteur quelques dizaines de mètres plus loin. Mais je ne la quitte pas des yeux.
Elle s’arrête sur le pas de la porte et jette un coup d’oeil par dessus son épaule. J’ai l’impression de recevoir une décharge électrique. Je me demande si elle parvient à sentir mon regard. Ça a un nom, cette faculté de sentir qu’on nous observe : la scopaesthesia. Toute une partie du cerveau humain est dédiée à cette aptitude héritée de nos ancêtres, qui leur permettait d’éviter de finir dans les griffes d’un prédateur. Je me suis moi-même efforcée de développer ce moyen de défense, cette sensation de chair de poule soudaine qui me fait lever la tête à la recherche de celui qui me guette. J’ai appris à mes dépens à ne jamais ignorer cette sonnette d’alarme de mon esprit.
Mais elle ne croise pas mon regard. Finalement, elle ouvra sa porte et s’engouffre à l’intérieur.
Elle n’a aucune idée de ce que je lui ai fait.
Elle ignore le mal que je lui ai causé, les cataclysmes que j’ai mis en oeuvre.
Pour cette belle jeune femme au visage en forme de coeur et au corps sensuel – la femme pour laquelle, Richard, mon mari, m’a quittée -, je suis aussi invisible que le pigeon qui picore des miettes à côté de moi sur le trottoir.
Elle ne se doute pas de ce qui va lui arriver si elle continue comme ça. Elle n’en a pas la moindre idée.

(Fin du prologue)

1
Nellie ne savait pas ce qui l’avait réveillée mais, quand elle ouvrir les yeux, une femme vêtue de sa robe de mariée blanche en dentelle se tenait au pied de son lit et la regardait.
Nellie sentit un cri monter dans sa gorge et elle se jeta sur la batte de base-ball appuyée contre sa table de nuit, puis ses yeux s’accoutumèrent à la pénombre du petit matin.
Les battements de son coeur se calmèrent et elle laissa échapper un petit rire en comprenant qu’elle ne risquait rien. Ce n’était que sa robe de mariée, emballée dans du plastique, accrochée à la porte de la penderie, où elle l’avait laissée la veille en la rapportant de la boutique. La vendeuse avait bourré le corset et la jupe de mouchoirs en papiers pour éviter qu’ils ne se déforment. Nellie se laissa retomber sur son oreiller. Une fois sa respiration redevenue normale, elle consulta les gros chiffres bleus de son radioréveil. Trop tôt comme d’habitude.
Elle leva les bras au-dessus de sa tête et, de la main gauche, désactiva l’alarme avant que l’appareil ne se mette à hurler. À son annulaire, la bague en diamant que Richard lui avait offerte lui parut trop lourde, presque incongrue. (le chapitre continue)

2
Je suis réveillée par le sifflement de la bouilloire de tante Charlotte. Quelques timides rayons de soleil se glissent par les fentes du stores et projettent de fines stries sur mon corps recroquevillé en position foetale. Déjà le matin ? Comment est-ce possible ? Cela fait des mois que je dors seule dans un lit simple -plus dans le lit king size que je partageais avec Richard- et pourtant, je continue ç me serrer sur le côté gauche. À côté de moi, les draps sont froids. Je fais de la place pour un fantôme.
Le réveil est toujours le pire moment de la journée car, pendant un bref instant, j’ai les idées claires. Cruel sursis. Je me pelotonne sous mon édredon en patchwork avec l’impression qu’un poids écrasant me cloue au matelas.
En ce moment, Richard est probablement en compagnie de ma jeune et jolie remplaçante. (le chapitre continue)

Une femme entre nous de Greer Hendricks et Sarah Pekkanen – Publié aux éditions Sonatine – Mai 2018 -456 pages

Résumé :
Le jour où vous découvrirez leur histoire veillez à n’être dérangé sous aucun prétexte.

En lisant ce livre, vous allez faire beaucoup de suppositions.

Vous allez croire que c’est l’histoire d’une femme jalouse, délaissée par son mari.

Vous allez penser qu’elle est obsédée par la maîtresse de celui-ci, une femme plus jeune qu’elle.

Vous allez vous dire que vous connaissez déjà toutes les facettes d’un tel triangle amoureux.

Un conseil : laissez tomber toutes vos hypothèses.

Jamais vous ne pourrez imaginer ce qui se cache derrière les apparences, ni anticiper les multiples rebondissements qui émaillent ce livre.

À la façon de Gillian Flynn, Greer Hendricks et Sarah Pekkanen ont élaboré une construction inédite, littéralement diabolique, afin de nous faire éprouver l’espoir et le désespoir des femmes, l’usure du couple, l’amitié féminine, tout cela sous couvert d’une intrigue captivante et de personnages bouleversants. Best-seller depuis sa sortie aux États-Unis, bientôt traduit dans plus de trente pays, en cours d’adaptation cinématographique par la maison de production de Steven Spielberg, plus qu’un roman : un événement !


Je vous souhaite un bon dimanche  et de belles lectures.

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