Premières lignes #14 : L’espoir au corps d’Anaïs W.

Chers lecteurs,

Je vous rappelle que ce rendez-vous du dimanche est orchestré par Ma Lecturothèque.

Voici le principe de « Premières Lignes » expliqué par la créatrice du rendez-vous :

Chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Mettez le lien de votre RDV en commentaire de l’article, et je dresserai une petite liste. Elle est actualisée chaque semaine en fonction des participant.e.s.

Facile et sympa, non ? Alors, c’est parti !

Aujourd’hui j’ai choisi un roman que je n’ai pas encore pu commencer mais qui est en bonne position dans ma PAL. L’autrice, Anaïs W. a pris contact avec moi (à plusieurs reprises et je m’en excuse encore sincèrement) pour me proposer de lire son roman. La thématique ayant suscité en moi une émotion particulière, j’ai décidé d’accepter. Je vous partage aujourd’hui les premières lignes.

 

Prologue

Il en avait marre de prendre ces pilules. Il avait beau demander des explications à sa mère, il n’obtenait que des réponses vagues ou des mensonges : c’était pour faire comme maman, pour être en bonne santé, c’étaient des compléments alimentaires, des cachets miracles qu’il ne devait oublier sous aucun prétexte. Il les traînait avec lui partout et on lui demandait toujours pourquoi. Le problème, c’est qu’il n’avait aucune réponse à donner et c’était à mourir de ridicule.
Ce soir-là, Daniel avait décidé de ne plus obéir. Ces comprimés ne lui servaient à rien, il ne se sentait pas mieux que les autres, plus fort, plus beau ou moins en colère.
Comme à chaque dîner, sa mère avait disposé les quatre cachets dans son assiette. Il avait déjà refusé de les prendre mais il avait toujours fini par céder, trop docile. Ce soir, c’était hors de question.
– Je n’en veux pas, annonça-t-il.
Sa mère lui lança un regard où se mêlaient impatience et peur.
– Ne recommence pas avec ça, prends-les sans discuter.
– Non.
Daniel croisa les bras sur son torse. Il n’avait jamais fait preuve d’une grande détermination dans ses refus, quelques cris avaient parfois fusé mais devant la détresse de sa mère, Daniel avait toujours plié. Pas cette fois. Elle insista, il s’entêta. Le ton monta, elle le menacer de le priver de tout, ça ne marcha pas. Impuissante, sa mère s’énerva sérieusement.
– Tu sais que tu dois les prendre, alors arrête ton cinéma !
– Non, je ne sais pas, je ne sais pas pourquoi ! J’en ai marre.

L’espoir au corps de Anaïs W. – éditions Véridice 2017 – 361 pages
Site de l’autrice : https://anaisw.com/

Résumé :

En revenant dans la ville où il a grandi, Daniel se donne une ultime chance d’être heureux. S’il échoue, il laissera le VIH l’achever…
Après avoir perdu ses parents, Kalinda a tiré un trait sur son avenir pour éduquer ses deux frères et sa sœur. Pourtant, elle ne peut se résoudre au sacrifice qu’est devenue sa vie…
Un soir, sur le parking où il se gare chaque jour depuis un an, Daniel fait la rencontre de Kalinda. Très vite, pour les deux jeunes gens, l’espoir s’éveille. Mais pour avoir une chance d’être aimée, Kalinda décide de mentir sur sa situation : après tout, qui voudrait d’une femme avec trois enfants à sa charge ?
Alors que Daniel s’efforce de construire un avenir, le mensonge et l’entêtement de Kalinda menacent de tout compromettre.
Entre éclats d’amour et de colère, quel sentiment vaincra ?


Je vous souhaite un bon dimanche  et de belles lectures.

3 réflexions sur “Premières lignes #14 : L’espoir au corps d’Anaïs W.

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