[Chronique] Batman : Nightwalker de Marie Lu, de Bruce Wayne aux prémices de Batman

Publié aux éditions Bayard Page Turners – Mai 2018 – 359 pages
Traduction Emmanuelle Urien
Merci à Page Turners pour cette lecture

À 18 ans, Bruce Wayne est le plus jeune milliardaire du monde. Mais le jeune homme a soif de justice : alors que le gang des Nightwalkers terrorise Gotham City, il tente d’arrêter l’un de ses membres à la place de la police. Il est donc condamné à un service d’intérêt général à l’asile d’Arkham, le centre pénitentiaire pour les criminels les plus dangereux de la ville. Sur place, Bruce rencontre la troublante Madeleine et comprend qu’une grave menace pèse sur lui : Les Nightwalkers s’attaquent aux riches, et Bruce est le suivant sur leur liste…

Après Wonder woman, le deuxième opus d’une saga littéraire sur la jeunesse des plus grands superhéros ! (NDLR : les deux opus peuvent se lire totalement indépendamment, d’autres héros sont au programme).

Décidément, voici encore une chronique que j’ai tout simplement oublié de partager. En fait, j’ai donné un mini avis sur Instagram et j’ai pensé l’avoir complété ici ! Bref, ma mémoire, vous le savez, n’est pas au top donc on y va, rattrapons ce retard. Je voulais revenir rapidement sur ce que j’ai indiqué plus haut, au sujet de la saga littéraire de Bayard sur la jeunesse des super héros. En fait, cette série se nomme DC Icons. Wonderwoman de Leigh Bardugo (Six of Crows, Grisha) fut le premier à ouvrir le bal. Si le planning français suit le planning U.S., nous devrions avoir le plaisir de découvrir d’autres jeunesses de super héros sous la plume de Sarah J. Maas (ACOTAR, Keleana) avec Catwoman, et là je suis surexcitée, et Matt de la Peña (Les vivants) pour Superman. J’ignore si d’autres héros sont prévus, mais c’est déjà bien, n’est-ce pas ? Je vous présente en bas d’article les couvertures en V.O.

Batman : Nightwalker nous introduit dans l’univers de Bruce Wayne, qui célèbre ses 18 ans et devient désormais le milliardaire le plus jeune et célèbre de Gotham. Toujours épaulé par son tuteur et mentor, Alfred, Bruce peut prendre les commandes de l’entreprise. De plus, complice de Lucius Fox auprès duquel il adore apprendre, Bruce n’est pas déconcerté par ses nouvelles fonctions. Au contraire, il semble assez à l’aise. Toutefois, le meurtre de ses parents ne cesse de le hanter et nous allons vite comprendre que de nombreux démons se cachent sous l’apparence juvénile du milliardaire. Très proche d’Harvey et de Diane, ses meilleurs amis, Bruce, un peu casse-cou, ne sait pas encore pour autant qui il est. Mais voilà qu’une menace pèse sur la ville de Gotham et plus particulièrement sur les plus riches. Poussé par l’adrénaline et sa soif de justice déjà bien présente, Bruce va tenter d’intervenir sur une scène de crime et de pourchasser un Nightwalker. Sauf qu’on ne rigole pas avec ce « gang » ou organisation, et Bruce va se retrouver aux mains de la justice. Sentence : travaux d’intérêt général. Lieu d’application ? Arkham, l’asile des plus dangereux criminels. Et vu que les forces de l’ordre ont bien envie de lui donner une leçon, Bruce va se retrouver au sous-sol de la célèbre prison-asile. Là où les pires dangers sont enfermés. Même cette délicieuse créature que Bruce ne peut quitter des yeux. Entre soif de justice, désir de comprendre et sentiments naissants, Bruce va faire ses premiers véritables pas de justicier. Et pour le lecteur, c’est un régal !

Alors bien entendu, tout va dépendre de votre intérêt initial pour Batman. Pour ma part, je ne suis pas du tout incollable sur l’univers, bien au contraire, ma culture Batman se résume principalement à la trilogie de Nolan et à l’adaptation de Burton. Vous voyez, cela ne va pas très loin. Pourtant, c’est un personnage que j’apprécie beaucoup, tout simplement parce qu’il est sombre et n’a pas de pouvoirs. Il fait avec son intelligence et profite de sa fortune pour s’équiper, dans le but d’être toujours plus performant en matière de justicier. Ici, les équipements en seront aux prémices, mais nous donnent une belle idée de l’avenir du jeune homme. J’ai trouvé que le personnage de Bruce n’était pas toujours assez sombre, mais j’ai tenté de mettre ça sur le compte de son âge. En effet, s’il a vu mourir ses parents et s’il a conscience du danger des Nightwalker, Bruce n’a pas encore été complètement immergé dans la réalité de Gotham. Il ne sait rien de la misère, des rues et de leurs dangers, de la criminalité et des abus de pouvoir. Jusqu’à présent, il était plutôt tenu à l’écart de tout cela. Désormais, il va y faire face. Nul doute qu’il s’assombrira au fil des crimes et de ses découvertes sur l’âme humaine.

Bruce est un jeune homme un peu solitaire, il n’est pas vraiment aimé, ou alors jamais pour les bonnes raisons. Il en fera d’ailleurs les frais dans le roman. Toutefois, il est lucide et oui, très intelligent. Le roman va nous permettre de suivre ses apprentissages. Car si Bruce est un excellent sportif qui s’entraine beaucoup pour canaliser sa colère et s’assurer une forme physique, il n’est pas pour autant un héros préparé à toutes éventualités et rencontres. Normal, il est encore dans une sorte de candeur adolescente. Cette dernière va vite disparaitre au contact de la mystérieuse jeune femme. Dotée d’une intelligence redoutable, cette femme à l’aura puissante fascinera notre jeune héros. Et j’avoue, elle m’a fascinée aussi. La plume de Marie Lu n’a pas de mal à nous entrainer dans l’histoire qu’elle offre à l’homme chauve-souris, mais je regrette quand même un léger manque de rythme et une faiblesse émotionnelle. Cela n’empêche pas de passer un bon moment, mais la psychologie de Bruce aurait pu être un peu mieux travaillée, afin d’étoffer son âme de futur héros. Les amis de Bruce sont trop effleurés et c’est dommage, notamment Harvey, quand on connait son avenir. Enfin, Harvey a toujours plus de poids que leur amie, un peu trop soupe au lait.

Bruce Wayne vit ici son apprentissage de la vie, de la justice et d’un monde corrompu. Se rendre compte que la ville à laquelle on appartient est totalement pourrie par le crime, l’argent et la misère n’est pas chose facile. Toutefois, il pourra toujours compter sur son père de substitution, Alfred. J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à côtoyer ce personnage qui est pour moi emblématique du personnage de Batman, au même titre que Lucius, qu’on ne verra que trop brièvement, mais qui jouera parfaitement son rôle. Je pense que ce roman sera plus apprécié par les lecteurs qui, comme moi, connaissent un peu l’histoire de Batman, mais sans plus. Les gros fans n’y trouveront peut-être que peu d’intérêt, après tout, c’est une version par Marie Lu, pas de l’original. Quant aux débutants complets avec le personnage, je dois dire que je ne suis pas certaine que cela soit la meilleure introduction possible. Pour ma part, je l’ai pris comme documentation supplémentaire et retrouvailles avec Bruce, même si, comme je l’ai déjà dit, j’ai regretté son manque de noirceur, de cynisme. Laissons le temps au jeune Bruce de s’étoffer et de poursuivre sa plus belle destination : la justice.

Batman : Nightwalker est une jolie introduction à l’univers du célèbre chevalier noir. Nous pénétrons dans les bas fonds de Gotham et surtout au sous-sol d’Arkham. Là, l’apprentissage de la vie et de la réelle injustice va saisir Bruce Wayne. Quel moment inédit que de le voir se développer, s’assombrir et comprendre dans quel monde il vit réellement. Un style agréable et plutôt fluide qui manque parfois d’un tout petit peu de rythme et une légère dose de noirceur en plus aurait mieux teinté notre jeune héros.

On passe un très bon moment, on apprendre à connaître Bruce et à comprendre à quoi sa vie d’adolescent ressemblait avant qu’il ne devienne Batman et tout simplement un adulte. Peu de noirceur, mais on sent qu’elle est prête à éclater, à déborder et le danger qu’il va affronter ici ne va que renforcer sa soif de justice. Un personnage en construction, mais déjà bien hanté par le meurtre de ses parents. L’ingénieux milliardaire est sur le point de voir sa vie transformée.


Le saviez-vous ? (source)

Batman est un personnage de fiction appartenant à l’univers de DC Comics. Créé par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, il apparaît pour la première fois dans le comic book Detective Comics no 27 (date de couverture : mai 1939 mais la date réelle de parution est le 30 mars 1939) avec le nom de The Bat-Man. Bien que ce soit le succès de Superman qui ait amené sa création, il se détache de ce modèle puisqu’il n’a aucun pouvoir surhumain. Batman n’est qu’un simple humain qui a décidé de lutter contre le crime après avoir vu ses parents se faire abattre par un voleur dans une ruelle de Gotham City, la ville où se déroulent la plupart de ses aventures. Malgré sa réputation de héros solitaire, il sait s’entourer d’alliés, comme Robin, son majordome Alfred Pennyworth ou encore le commissaire de police James Gordon.


Vision d’ensemble des 4 tomes Dc Icons, romans consacrés à la jeunesse et à l’apprentissage des plus célèbres super-héros. Ces couvertures sont les versions U.S. mais, comme vous avez pu le constater, Bayard est resté fidèle.

28 réflexions sur “[Chronique] Batman : Nightwalker de Marie Lu, de Bruce Wayne aux prémices de Batman

  1. Les histoires d'Amelia dit :

    Si je préfère carrément l’univers Marvel, Batman est l’un de mes personnages préférés de DC. Et surtout Bruce Wayne que je trouve passionnant ! Je suis donc bien tentée, j’avoue…

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  2. MamanDeOuistiti dit :

    Je suis une grosse fan de Batman ! Et j’adore les flashbacks qui nous le fait découvrir plus’ jeune. C’est clairement un bouquin dont je sais déjà qu’il me plairait ^^

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  3. apprendreareverblog dit :

    Hello! J’adore ces super héros je pense donc que je vais foncer me procurer ces livres. Néanmoins si je puis me permettre tu devrais mettre un petit « spoil » à un moment dans ton article pour que ceux qui veulent vraiment garder la surprise arrêtent de lire ! J’avoue que j’ai été un peu déçue d’en savoir autant sur le contenu du livre avant de le commencer !
    Des bisous

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