Book fail : La voie mystique de l’Angoisse de Michel Laroche (où le jour où je n’ai pas bien compris le sujet du livre… )

Chers lecteurs,

Voici une chronique différente des autres. Tout simplement parce que je n’avais pas du tout compris ce que contenait ce livre. Si l’ouvrage est de belle qualité et la plume très agréable, le sujet réel ne me correspond absolument pas. Je vais vous expliquer pourquoi et je vais donc m’abstenir de jugement réel sur le livre. Si vous êtes adepte des Pères du désert et voulez en parler en commentaires, n’hésitez pas. J’ai pour ma part eu l’impression d’être totalement inculte face à ces lignes. Et si jamais l’un ou l’une d’entre vous souhaite recevoir le livre, envoyez-moi un e-mail, je le ferai parvenir gratuitement (France) afin qu’il profite à quelqu’un à qui il sera plus destiné et qui pourra alors cheminer avec et apprendre à appréhender l’angoisse.

NB : le titre Book Fail évoque le fait que j’ai mal appréhendé le livre et en aucun cas la qualité de l’ouvrage.

Et si l’angoisse n’était pas le signe d’un désordre psychologique, mais que déchiffrée, elle nous livre un chemin de vie, par delà les pensées mortifères qu’elle porte en elle ?

Michel Laroche nous fait découvrir que l’angoisse, bien connue des Pères du désert et des grands ascètes orientaux, n’était absolument pas comprise comme un signe de déséquilibre qu’il fallait soigner. Bien au contraire, elle était pour eux le signe que l’âme se trouvait enfin introduite dans le commencement du « Chemin angoissé du Royaume ». Elle traverse ce chemin de mort à soi-même, qui ne peut donc se vivre sans l’acceptation des angoisses liées à sa propre mort, mais face à une vie nouvelle et une identité nouvelle.

Vie, mort, résurrection constituent la triade de cette expérience spirituelle, à laquelle l’auteur nous initie, pas à pas, avec l’enseignement des Pères du désert. « Ne cherchons plus, ni à culpabiliser notre angoisse, ni à la considérer comme une maladie, mais à comprendre que notre nouvelle identité, comme une femme qui attend un enfant, connaît l’angoisse et les douleur de l’enfantement, espère que nous lui donnions enfin naissance. »

Quand j’ai vu ce livre dans la Masse Critique Babelio, il m’a de suite intéressé. Après tout, l’angoisse et moi, on se connait. J’aime l’inconnu et à la fois cela me terrorise. Je suis même soignée pour cela. Je me suis donc dit que cet ouvrage allait peut-être me permettre de mettre les mots sur mes ressentis et de comprendre la raison de telles manifestations. Malheureusement, je n’avais pas bien compris la forme de cet ouvrage, « dans la pensé des Pères du désert ». Très honnêtement, je l’avoue, j’ai omis cette information. Car, en toute honnêteté, je n’ai pas pu m’y retrouver dans ce livre. L’approche est très intéressante et riche mais pas du tout pour moi.

Mais d’abord, qui est l’auteur ?
Michel Laroche, est un spécialiste reconnu des Pères de l’Église byzantine et de la géopolitique du christianisme. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages qui traitent du monde byzantin, tant sur le plan théologique qu’historique. Ses ouvrages, Une seule chair (1986), La voie du silence (2010) et Les Racines chrétiennes de l’Europe (2014), sont devenus des références dans le domaine de la pensée byzantine. Il collabore régulièrement à la revue de géopolitique Diplomatie. Michel Laroche est métropolite dans l’Église orthodoxe (Patriarcat de Kiev) et habite dans la région parisienne.

Attention, moment de solitude de l’inculte que je suis en religion… Qui sont les Pères du désert ? Comme d’habitude, j’ai demandé à Wikipedia :

Les pères du désert sont principalement des représentants du clergé régulier et parfois séculier de l’Antiquité tardive (iiie et ive siècles) qui ont vécu en communauté ou en ermites dans le désert d’Égypte.

Ceux qui ont laissé leur nom sont souvent des moines. Quelques évêques éminents — ou perçus comme tels à l’époque — (Athanase d’Alexandrie, Théophile d’Alexandrie, Cyrille d’Alexandrie, Épiphane de Salamine, Grégoire de Nazianze) ont aussi retenu l’attention, mais on trouve aussi parfois des « séculiers » (Eucharistos le Séculier, le « corroyeur » d’Antoine), dont le « genre de vie » remplissait d’admiration certains ascètes endurcis.
On trouve aussi le nom de quelques femmes (Amma Sarra, Synclétique, Eugénie…).

« L’angoisse est donc une nécessité indispensable à ce que les Pères, après le Christ, on nommé la seconde naissance. »

À partir de là, vous comprendrez que je me suis vite retrouvée bloquée. Je n’ai eu aucun enseignement religieux de toute mon existence. Du moins, suis-je totalement étrangère au christianisme et encore plus aux Pères du désert. Il m’est alors particulièrement difficile de vous parler du livre puisque je ne m’y suis pas retrouvée. Je m’attendais à plus de « vie quotidienne » et de modernité. Et franchement, je m’en excuse auprès de l’auteur et de l’éditeur. Je n’ai pas su appréhender l’ouvrage comme il le fallait. Peut-être suis-je alors passée à côté de réponses pouvant m’aider, peut-être ce livre m’appellera-t-il à un autre moment de mon existence. En tout cas, pour moi l’angoisse reste l’angoisse, et bien qu’elle soit, visiblement une nécessité, je ne m’en trouve pas encore soulagée. Je tiens tout de même à souligner la qualité de l’écriture, la plume est efficace et on sent la pleine maitrise du sujet, la recherche et la passion qui sont transmis alors aux lecteurs avec une grande aisance. Il y a des sources, des références, des axes de réflexion, bref, c’est un ouvrage qu’il faut pouvoir prendre en mains mais qui, je le pense, doit tenir ses promesses à prouver que nous devrions, comme les Pères du désert, aborder l’angoisse autrement qu’un désiquilire à soigner. Cela nous permettra alors, d’aborder plus sereinement la triade de la vie, la mort et la résurrection.

À nouveau, je présente mes excuses à l’auteur, l’éditeur et à Babelio pour ma méprise sur le contenu de l’ouvrage. Si jamais l’un de mes lecteurs le souhaite, je peux lui faire parvenir le livre avec plaisir, à condition que pour vous il soit « accessible » et que vous ne soyez pas, comme moi athée (enfin ce n’est pas vrai, je suis Wiccane, mais on est loin là).

 

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2 réflexions sur “Book fail : La voie mystique de l’Angoisse de Michel Laroche (où le jour où je n’ai pas bien compris le sujet du livre… )

  1. Audrey dit :

    C’est dommage que tu n’aies pas forcément eu les clés pour t’approprier le livre, mais tu as su expliquer clairement pourquoi ce livre n’était pas pour toi et qu’il pourrait plaire à des personnes ayant reçu une certaine éducation religieuse…

    J’aime

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