10 livres à lire en cas de réveillon de la St Sylvestre en solo

Chers lecteurs,

Dans ce monde, existe une certaine quantité d’énergumènes n’aimant pas célébrer le départ d’une année et l’arrivée d’une nouvelle. Des gens comme moi. J’ignore quand j’ai réalisé exactement que je détestais cela et que c’était pour moi une énorme contrainte ainsi qu’une source de stress immense. Bien entendu, les premiers moments de liberté adolescente furent « magiques » et j’ai célébré avec moi. Je me souviens précisément du passage à l’an 2000 et où j’étais et comment tout le monde était presque déçu que rien de ce qui était annoncé ne se passe. Bref, j’ai fêté, pris des cuites, mangé trop, dansé, etc mais surtout j’ai stressé et j’ai souffert sous l’angoisse. Vous allez me dire « Mais quelle angoisse ? Suffit de faire un mini truc avec tes amis préférés ». Eh bien, j’aimerais vous dire que c’est LA solution miracle mais non. Rien à faire, je suis allergique et réfractaire à cette fête, cela m’apporte trop de souffrance et détresse psychologique ! Pourquoi ? Principalement parce que je redoute le passage à minuit et toutes les effusions qui vont avec : cri, larmes, câlins, voeux à la con parfois, embrasser des inconnus qui sont à la même soirée, se refaire le film de l’année passée, hurler à tous les passants, envoyer/recevoir mille SMS parfois totalement hypocrites ou anonymes. Voilà, maintenant que c’est dit, je souhaite, à ceux qui aiment célébrer ce changement d’années de passer un excellent moment ! Bon réveillon.

Pour les autres, solo ou bloqués chez eux etc, voici 10 livres à lire pour ce réveillon !

Très facile de commencer par le livre qui m’accompagnera toute cette journée du 31 : Heartless de Marissa Meyer aux éditions PKJ. Un beau pavé, parfait pour les lecteurs assoiffés. 

Vous êtes vous déjà demandé qui était la Reine de Coeur avant Alice aux pays des merveilles ?
La Reine de Coeur n’a pas toujours été la terrible souveraine d’Alice au pays des merveilles. Avant d’être couronnée, elle s’appelait Catherine et rêvait de devenir la plus grande pâtissière du royaume. Mais le sort a décidé de lui jouer un vilain tour : le Roi de Coeur veut absolument l’épouser et les parents de Catherine, très ambitieux, placent de gros espoirs en cette union.
Catherine, elle, veut vivre librement et aimer celui qui fait battre son coeur : Badin, le bouffon du Roi.
Malheureusement au pays des merveilles, où s’entrechoquent magie, folie et monstres, les contes n’ont pas tous une fin heureuse…

Pour ceux qui aiment les plumes lumineuses et poétiques, Les hautes lumières de Xavier de Moulins pourrait bien vous séduire. Je vous en parlerai très vite mais c’est un roman magistral qui fut pour moi un coup de coeur-coup de poing. Les aspects de la pression sociale et familiale ainsi que des origines sont majestueusement développés. Très touchant.

C’est une histoire d’amour entre ombre et lumières, celle qui unit Nina, la coiffeuse de Bondy, à son mari Tahar, le chauffeur de taxi marocain.
C’est l’histoire d’un combat : Nina ne parvient pas à tomber enceinte, mais est prête à tout pour devenir mère. Ayant adopté avec Tahar un petit garçon au Maroc, elle se heurte à l’administration, qui refuse qu’il soit ramené en France.
C’est l’histoire de désirs qui s’entrechoquent : pendant que la jeune femme, à El Jadida, se bat pour aller au bout de l’adoption, Tahar, resté à Paris, s’éprend d’une photographe qui lui propose son aide afin de rapatrier l’enfant clandestinement…
Une terrible course contre la montre s’engage alors ; dans cette course, certains s’effondreront juste avant la ligne d’arrivée, d’autres parviendront à leurs fins – mais à quel prix ?
Tous, du moins, auront couru un risque : le risque d’aimer.
Dans ce roman rythmé et saisissant, Xavier de Moulins interroge la puissance destructrice de nos désirs, l’ambivalence des êtres et l’ironie du sort.

Envie de mots sur la rupture et ses émotions ? La beauté de ce roman, Pour te perdre un peu moins, n’est plus à prouver et Martin Diwo risque de réveiller en vous des sensations douloureuses mais aussi salvatrices. Pour que vous vous sentiez moins seul face à cette perte qu’engendre le départ de l’autre qui souhaite vivre sa vie sans vous… Brillant et qui sait, peut-être une clé pour enfin tourner une page. 

Un garçon, une fille, une histoire universelle. Ils s’aiment, se déchirent, elle s’en va. Lui s’écroule. La jeunesse et l’innocence avec. Un roman qui frappe, âpre, enlevé, emporté, qui ne s’oublie pas. Une signature, une écriture, une voix, une époque, une génération.
« Vous avez peur ?
– Oui. Peur de l’après. Peur, parce que mettre le mot fin à ce livre, c’est mettre le mot « fin » à notre histoire. Aujourd’hui, Elle existe grâce à l’écriture, mais après ? Après, Elle n’existera plus et ça, je ne sais pas si je suis capable de le supporter.
– N’avez-vous pas envie qu’il soit lu ?
– Vous savez quoi ? Je l’ignore. Enfin, il faudrait déjà que je le termine. Je ne sais pas si j’ai le courage d’écrire certaines choses. Celles que je vous confie par exemple. A vous, je peux les dire, mais au lecteur ? Nos conversations sont quand même très personnelles, non ? Et puis le but du livre n’est pas de déballer mes sentiments, c’est un roman, vous savez ? Enfin… un roman… en réalité c’est un double meurtre, un cri.
– Et ce cri, n’est-ce pas pour être entendu que vous l’avez poussé ?
– Ok je vois où vous voulez en venir. Vous pensez que j’ai écrit ce livre pour la faire revenir, c’est ça ? »

Quelqu’un à qui parler de Cyril Massaroto évoque avec douceur et humour, la solitude et son sentiment le plus profond. À ne plus savoir communiquer et à s’enfermer dans son quotidien, Sam se retrouve finalement bien isolé, ne pouvant compter que sur un couple de voisins. C’est alors que l’impossible se produit et lui fait changer de vie… Un joli conte de fin d’année, à l’heure où le bilan nous semble imposé, comme aux 35 ans de notre personnage principal. 

Samuel fête ses trente-cinq ans, seul face à des assiettes vides. La déprime est proche. Il attrape alors son téléphone mais réalise qu’il n’a personne à qui parler. Soudain, un numéro lui revient en mémoire : celui de son enfance et de la maison du bonheur familial depuis trop longtemps disparu. Tiens, et s’il appelait ? À sa grande surprise, quelqu’un décroche. Et pas n’importe qui : c’est à lui-même, âgé de dix ans, qu’il est en train de parler ! Mais que dire à l’enfant que l’on était vingt-cinq ans plus tôt ? Finalement, chaque soir, à travers ce téléphone, Samuel va s’interroger : l’enfant que j’étais serait-il fier de ma vie ? Aurait-il vraiment envie de devenir l’adulte que je suis aujourd’hui ? Ne l’ai-je pas trahi en renonçant à mes rêves ? Grâce à ce dialogue inattendu et inespéré, Samuel va, peu à peu, devenir acteur de sa vie. Et avancer, enfin !

Amateurs de feel-good mais qui ne soit pas trop superficiel et qui remue votre coeur, laissez Marie Vareille enchanter votre réveillon avec Là où tu iras j’irai. Ce roman est une véritable friandise et l’écriture de l’auteure vous embarque avec plein d’humour, de douceur, d’amour et de réflexion. Un excellent moment en perspective.

Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic : prometteuse en théorie, catastrophique en pratique.
Le jour où elle refuse la demande en mariage de l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue, avec pour toute fortune vingt-quatre euros sur son compte en banque. Elle est alors forcée d’accepter le seul travail qu’on lui propose : utiliser ses talents de comédienne pour séduire Jan Kozlowski, un jeune veuf sur le point de se remarier.
La voilà donc partie en Italie, dans la maison de vacances de la richissime et déjantée famille Kozlowski. Seule ombre aux deux semaines de dolce vita qui se profilent : pour exécuter en toute discrétion sa mission « séduction », Isabelle devra jouer le rôle de l’irréprochable nanny anglaise de Nicolas, 8 ans, qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt. Isabelle est bien loin d’imaginer à quel point cette rencontre improbable avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde.
Une comédie pétillante, pleine d’humour et d’émotions.

Restons dans roman douceur et émotions avec Tu as promis que tu vivrais pour moi de Carène Ponte. Ma découverte de l’auteure et un grand moment de beauté passé. Ce roman est touchant et amène à revoir sa vie, faire son bilan et nous donnerait presque des ailes…

Quand on a trente ans, on n’est jamais préparé à perdre sa meilleure amie. C’est pourtant le drame que Molly doit affronter quand Marie est emportée par la maladie en quelques mois à peine. Juste avant de mourir, celle-ci demande à Molly de lui faire une promesse : vivre sa vie pleinement, pour elles deux. Elle y tient, alors Molly accepte.
Mais par où commencer ? Lâcher son travail de serveuse ? Rompre avec Germain, l’homme avec lequel elle vit ? Certes, il est comptable et porte des chaussons, mais il est gentil.
Lorsque Molly reçoit quelques jours après l’enterrement un mystérieux paquet contenant douze lettres de Marie, elle comprend que celle qui lui manque tant n’avait pas l’intention de se contenter de paroles en l’air et que son engagement va l’entraîner bien plus loin que ce qu’elle imaginait…

Amateurs de belles romances, si vous n’avez toujours pas découvert la plume d’Erika Boyer, c’est le moment. Et je ne vous propose pas son tout dernier roman mais celui juste avant, Le Langage des Fleurs. Il va vous transporter en été sur la plage avec ses surfeurs ce qui n’est pas désagréable. Mais c’est aussi une rencontre qui permet de se confronter à la vie et de chambouler ce qui ne va plus. De découvrir des vérités nécessaires pour avancer. Sans oublier les messages délivrés par les fleurs…

Rose est dans une relation amoureuse qui ne la satisfait pas mais à laquelle elle ne parvient pas à mettre un terme. Elle supporte le comportement souvent abusif de son petit ami et se concentre sur ce qui a de l’importance pour elle, à savoir, la boutique qu’elle a héritée de son père. Mais le beau Ethan va venir mettre son coeur à l’envers et chambouler le faible équilibre de sa vie.
Rose se laissera-t-elle cueillir par ce bel inconnu tatoué au charme indéniable ? Arrivera-t-elle enfin à se libérer de cette relation sans amour qui la lie à un homme dont elle pense être redevable ?
Une chose est sûre, l’été s’annonce plein de promesses et les mystérieuses livraisons de fleurs dont la jeune femme est gratifiée seront aussi surprenantes que réconfortantes.

No Home de Yaa Gyasi figure dans mes lectures les plus marquantes de 2017. Il va d’ailleurs prochainement sortir au format poche et si vous ne le lisez pas au réveillon, profitez des mille autres occasions qui vous sont offertes. Ce livre retrace l’histoire de générations au travers de la descendance de deux soeurs au destin terriblement différent. Apprenez ce qu’être une femme veut dire, dans des contrées lointaines et qui nous semblent loin de notre culture. Et pourtant…

Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.

Parce que ce livre fait du bien en toute occasion, n’hésitez pas à vous plonger dans l’univers d’Harry Potter à l’école des sorciers de J.K.Rowling. Ce premier tome est toujours efficace pour nous entrainer dans un monde fabuleux de magie où tout n’est pas rose et sécurisé. De quoi se mettre à lire ou relire l’intégralité des tomes. Sourire au rendez-vous !

Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry se révèle un sorcier doué. Mais quel est le mystère qui l’entoure ? Et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ? Amitié, surprises, dangers, scènes comiques, Harry découvre ses pouvoirs et la vie à Poudlard. Le premier tome des aventures du jeune héros vous ensorcelle aussitôt !

Enfin, Two Rivers de T.Greenwood m’est apparu comme un choix pertinent pour la profondeur des messages véhiculés et de la possibilité de faire table rase du passé. Le personnage principal est un homme imparfait et attachant qui va devoir faire preuve de bon sens et de sang froid quand une inconnue va s’installer chez lui. Une histoire magnifique !

Harper Montgomery mène une existence assombrie par le chagrin et la culpabilité. Depuis la mort de sa femme, son quotidien se réduit à son travail à la compagnie ferroviaire et à sa fille, qu’il élève seul du mieux qu’il peut. Encore dévasté par la perte de son grand amour et rongé par un acte terrible qu’il a commis des années plus tôt, il ne désire qu’une chose : racheter ses erreurs passées. Lorsqu’un train déraille à Two Rivers, dans le Vermont, Harper va trouver sa rédemption sous les traits d’une survivante de l’accident. Maggie, jeune fille de quinze ans, a besoin d’un toit. Malgré son appréhension, Harper accepte de la recueillir. Mais bientôt, il comprend que l’apparition de l’adolescente à Two Rivers n’est pas tout à fait le fruit du hasard.

Voilà pour cette sélection de romans S.O.S. Réveillon en solo ou sans rien fêter ! Pour ma part, je m’en vais donc le passer avec la future Reine de Coeur et le très imprévisible Cheshire. 

Bon réveillon à tous et prenez soin de vous !

22 réflexions sur “10 livres à lire en cas de réveillon de la St Sylvestre en solo

  1. Elsav dit :

    Très bel article 😀 je n’aime pas particulièrement fêter la nouvelle année non plus. J’aime aller au cinéma ou regarder un bon film à la maison avec mon mari. Mais malheureusement ce n’est pas toujours compris par tout le monde. Je te souhaite une bonne soirée dans les pages d’un livre.

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  2. loulitla dit :

    Je fais aussi partie des gens n’aimant pas le Réveillon / nouvel an, cette obligation à faire la fête me donne envie de rester tranquille. Et c’est mon programme de la soirée d’ailleurs 😊
    Je te souhaite de belles lectures pour ce soir !

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    • BettieRose dit :

      C’est ça, l’obligation à fêter quelque chose, qui, selon moi, n’a pas de sens. Le temps c’est une continuité. Certes, il faut bien se situer et le calendrier je ne remets pas en cause hein, mais célébrer un changement d’année, je sais pas. Encore, si nous étions très astrologie comme les Chinois, y aurait des raisons de fêter tout ça. Mais chez nous ? Je ne sais pas !Bref, merci à toi et j’espère que tu as passé une belle soirée avec ton roman.

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  3. Nathalie dit :

    Merci pour cet article et ces conseils, cela m’a donné envie de lire pratiquement tous les livres!
    Sinon j’ai eu aussi un coup de cœur pour Heartless!
    Je ne te connais pas mais m’autorise à te faire des bises pour ce dernier jour de l’année 😊

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    • BettieRose dit :

      J’accepte les bises 🙂 Aucun soucis.
      J’ai adoré Heartless aussi, l’univers est fascinant et même si le rythme est lent, c’est captivant. J’ai eu le coeur brisé, mais il est encore là. C’est déjà ça 🙂

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  4. Oli dit :

    J’ai passé le nouvel an avec ma meilleure amie soit la seule situation qui ne m’angoisse pas du tout, on a regardé Beauty and the Beast en mangeant de la glace ! Je comprends totalement ce que tu ressens ma Bettie. Je te fais un gros câlin et à bientôt sur l’île ❤

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  5. SeaFamily dit :

    Alors là.. C’est juste top que tu mettes en haut les mots que je pense aussi.. Cette effusion de Bonané tellement focue de la part de personne qui ne te parlent qu’à cette date.. Je déteste cette ‘fête’.. Je rėverai aussi de cette soirée en solo/binôme avec mon livre 😍 Ta sélection est top, pour moi ce sera Marissa Meyer, depuis bien trop longtemps dans ma pileAlire ! Belle journée

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