Publié aux éditions Pocket Jeunesse – 19 octobre 2017 – 400 pages
Merci à PKJ pour cette lecture
Ellie Bielsky et son frère se réveillent sur la moquette d’une chambre d’hôtel, une affreuse morsure au bras et des traces de sang sur leurs vêtements… Que font-ils là ?
Il y a en vous la vie et la mort. Vous n’avez pas le choix.
Je m’appelle Ellie Bielsky. Mon petit frère Samy et moi avons été adoptés, et nous aimons nos parents plus que tout. Ils nous aiment aussi. Je n’en avais jamais douté jusqu’à aujourd’hui, quand notre mère nous a enfermés dehors avec ces créatures dévoreuses de chairs.
Je leur avais toujours fait confiance, je les avais toujours écoutés ; mais pas cette fois. Pas avant d’avoir découvert la vérité.
Quand j’ai vu dans les sorties PKJ ce roman, je ne me suis pas rappelée tout de suite que les sœurs Kroze m’avaient contactée à l’époque de l’écriture et auto-édition de leur histoire, écrite donc conjointement. Je n’avais pas eu ou pas pris le temps de me pencher dessus et puis PKJ m’en a donné la possibilité, je me suis donc lancée. Si les premières pages m’ont tenu en haleine, ce ne fut malheureusement pas le cas de la suite. Autant être honnête avec vous, je n’ai pas aimé ce roman. Mais comme vous le savez, je déteste faire des chroniques négatives et je vais vous parler de ma lecture de manière certes subjective, mais en tentant de vous montrer les aspects objectivement qualitatifs de ce roman. Car en soi, il n’est pas mauvais, et je ne suis pas critique ou éditeur pour décider de son sort. S’il est publié, c’est qu’il a des qualités et c’est là-dessus que nous allons commencer. Ensuite, je vous expliquerai pourquoi ça n’a pas pris avec moi, mais aussi ce que je n’ai pas compris… Car oui, je n’ai pas tout compris à ce livre et je sais que je ne suis pas la seule…
Dès la première page, nous sommes plongés dans le vif du sujet. En effet, Ellie et son petit frère Sammy se réveillent dans une chambre d’hôtel sans rien y comprendre… En remontant le fil de la journée précédente, l’horreur les rattrape et nous assistons alors à une scène typiquement zombie et particulièrement efficace pour nous accrocher au récit. Mais nous comprenons vite que ces deux-là ne sont pas ordinaires, qu’il y a des conflits familiaux depuis toujours dans la ville où l’histoire se déroule. En revanche, on se demande pourquoi leur mère les a abandonnés et ce qu’elle leur a toujours caché. Pas le choix, ils doivent retrouver leurs parents et retenir une chose : ne jamais goûter au sang. Ellie et Sammy, plus que tout, veulent fuir les horribles créatures sauvages, retrouver leurs parents et une vie normale. Mais avec leur oncle à leur suite, Bouchard, les Bielsky vont devoir s’armer de patience et se montrer plus malins que les autres. Entre bonnes et mauvaises rencontres, ils vont devoir former les bonnes alliances. Et surtout savoir user du talent singulier de chacun…
Une histoire de zombie, pour ma part j’étais super enthousiaste. Le début est à 100 à l’heure, on tente de comprendre qui ils sont et pourquoi leur mère les a conduits à cette solution, quel est leur avenir, etc. Au fur et à mesure des découvertes, ils se réhumanisent aux yeux du lecteur et gardent un côté profondément touchant, émouvant et surtout adolescent/enfant. La relation entre le frère et la sœur est sans doute la plus belle réussite du roman et je crois savoir qu’elle est quelque peu inspirée par les deux sœurs auteures de cette histoire. Des conflits, des oppositions constantes, mais surtout une envie permanente de protéger l’autre. Alors qu’Ellie est très impulsive et n’en fait qu’à sa tête, motivée par ses émotions présentes, Sammy, pourtant plus jeune, lui analyse toutes les possibilités, réfléchit beaucoup avant d’agir. Il sait d’ailleurs qu’il ne peut pas vraiment faire confiance à sa sœur sur certains plans. Face au duo Bielsky, nous aurons donc la famille Bouchard et leurs connaissances, ceux qui les détestent juste pour leur origine. En effet, personne ne semble avoir pardonné la fuite du frère Bouchard pour épouser la descendante de Jérémy Bielsky, premier infecté de leur histoire…
Mais le virus est bien plus complexe qu’il n’y parait et nous voilà alors partis dans une course à la vérité et à la survie. Si les parents restent absents du paysage, nous comprenons tout de suite qu’ils ne sont pas morts et les deux enfants vont devoir apprendre plus de choses de leur condition. Et c’est là qu’on m’a totalement perdue. Je n’ai absolument pas accroché au roman sitôt la partie 1 terminée. Je précise que j’ai lu une version non corrigée, cela peut impacter la suite de l’avis. J’ai trouvé que le style ne se maitrisait plus et partait dans tous les sens. À nous envoyer des flashbacks des ancêtres à tout va, sans aucune corrélation avec le moment présent, les auteures nous perdent et surtout, rien n’était clair dans toutes ces indications. J’ai ressenti la plume brouillonne et confuse, peinait parfois à comprendre ce qu’il se jouait exactement et à partir du moment où il faut relire les passages plusieurs fois, c’est difficile. J’ai, je l’avoue, détesté l’arrivée des « méchants » et leurs origines, j’ai trouvé l’ensemble bien grossièrement détaillé et cela n’a pas pris. Je patinais dans l’histoire et le récit du présent, dans les histoires de haine qui finalement sont peu de chose face à ce qui semble en jeu… Bref, j’ai failli lâcher le roman plus d’une fois.
Pourtant, je suis allée au bout, car il est rare que j’abandonne un livre. Malheureusement, la poursuite de la lecture ne m’aura pas permis de relever le niveau, je ne croyais pas aux scènes, aux réactions, aux personnages, aux facilités. J’ai trouvé la sorcière bien fade, mais bien trop efficace et je ne sais pas, ça sonnait trop faux. Pourtant, vous le savez j’ai l’esprit très ouvert et j’adore le fantastique. Je pense que je m’attendais à totalement autre chose que cette histoire de pseudo-zombie et que j’ai eu l’impression qu’on me baladait dans des récits sans queue ni tête. Je voulais vraiment une histoire qui « fait peur », un univers peuplé de zombies bien coriaces et un enjeu réel. Une fois la dernière page tournée, je n’ai rien ressenti si ce n’est le soulagement d’avoir fini ce roman et l’enjeu est encore plus flou. J’en suis donc désolée, mais Les âmes rouges, ça s’arrête là pour moi, mais je souhaite bonne chance aux deux sœurs qui en sont à l’origine, car comme je le dis toujours, chaque livre a son public.
Les âmes rouges est un roman d’horreur et pourtant on la cherche au fil des pages. Peut être trop sage, le récit s’appuie beaucoup trop sur de la narration et du contexte pseudo-historique et en oublie l’action. Si la relation frère et sœur est touchante, le reste sera relativement plat voir « facile ». Quelques lourdeurs dérangent la compréhension de l’histoire et la rendent trop floue.
Les âmes rouges n’aura pas su me convaincre en dépit d’une fascinante première partie. Trop d’informations au mauvais moment rendent l’histoire bien plus complexe qu’elle n’y parait et le lecteur se retrouve à errer entre les lignes, à la recherche d’un point d’accroche. Le style, sympathique au début, devient vite trop brouillon et la lecture se transforme en ennui. Dommage, car nous sentons pourtant un réel potentiel, les deux jeunes sont bien développés et attachants, mais leur personnalité même finit par être mise de côté au profit d’un projet historique un peu bancal. Quoi qu’il en soit, je vous invite à le découvrir par vous-mêmes, mais sachez que ce n’est pas un roman typique de zombies. Bravo pour la relation frère-sœur qui est très touchante et intéressante, ainsi que pour les capacités qu’ils développent (même si après cela devient presque cliché).
Mon avis se colle complètement au tien.
Perso led auteurs m’ont tout simplement perdue, et je ne savais plus du tout à quoi correspondait l’histoire. A partir des flash back, je n’arrivais plus à situer qui était qui… bref, je n’aime pas abandonner mais la, je ne comprenais même plus ce que je lisais
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Ca me rassure, j’arrivais à « retrouver » mais alors les histoires de guerre et de famille… bref, l’horreur totale pour comprendre.
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Oui, perso j’avais pas envie de me prendre la tête. Et, à partir du moment où je suis obligée de revenir en arrière pour me rappeler le qui-est-qui, c’est qu’il y a un problème. Bref, j’ai passé mon tour
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Ah mince dommage ! J’espère que ta prochaine lecture sera meilleure.
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Ca arrive les obstacles de parcours ^^
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Ah mince, quel dommage, il avait pourtant un sacré potentiel et j’aimais beaucoup cette couverture !
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Peut être pourras tu mieux l’apprécier ?
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Je n’aime pas non plus écrire des chroniques « négatives » car cela est toujours délicats. Le résumé me tentait plutôt bien, après lecture de ta chronique j’ai peur d’être confrontée au même problème que toi dans la partie 2 notamment. Je ne pense pas tenter l’expérience avec ce livre mais merci pour la découverte 🙂
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Oui c’est délicat, surtout pour de « jeunes » auteures qui se lancent.
Mais bon, je suis quelqu’un d’honnête, je ne peux pas mentir à mes lecteurs, sinon à quoi bon avoir un blog ?
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Je n’aime absolument pas la première de couverture donc je serai passée à côté de ce livre sans le regarder et ton avis me conforte dans mon idée de départ…
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Next ^^
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Oh ben mince …
Pourtant, l’histoire pourrait être vraiment intéressante mais, vu ta chronique, je n’ai pas tellement envie de lire cette histoire
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Et je ne suis malheureusement pas la seule à être très mitigée 😦
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