Rentrée littéraire 2017 : premier repérage des sorties

Hello les flamants,

Aujourd’hui j’avais envie de vous montrer mes petits repérages concernant la rentrée littéraire 2017, tout en sachant que je n’ai pas creusé de manière bien approfondie. Je laisse les livres m’apparaitre dans mes fils RS ou sur des sites au fur et à mesure pour garder la saveur de la découverte, de la surprise. Toujours est-il que certains livres sont déjà arrivés à la maison ou ne vont plus tarder. D’autres sont dans mes listes d’achat si le budget suit. Et ceci n’est qu’une première sélection.

Par le vent pleuré de Ron Rash – éditions Du Seuil – 1 août 2017

Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis des décennies.
Été 1969 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et prendre dans le tourbillon des tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin – avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue.
À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.

Une histoire des loups de Emily Fridlund – Editions Gallmeister –  17/08

Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu’à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Troublant et poétique, best-seller dès sa parution aux États-Unis, le premier roman d’Emily Fridlund a été acclamé par la critique.

Je m’appelle Lucy Barton d’Elisabeth Strout – Fayard – 23/08

Hospitalisée à la suite d’une opération, Lucy Barton reçoit la visite impromptue de sa mère avec laquelle elle avait perdu tout contact. Tandis que celle-ci se perd en commérages, convoquant les fantômes du passé, Lucy se trouve plongée dans les souvenirs de son enfance dans une petite ville de l’Illinois – la pauvreté extrême, honteuse, la rudesse de son père, et pour finir son départ pour New York, qui l’a définitivement isolée des siens. Peu à peu, Lucy est amenée à évoquer son propre mariage, ses deux filles, et ses débuts de romancière dans le New York des années 1980. Une vie entière se déploie à travers son récit lucide et pétri d’humanité, tout en éclairant la relation entre une mère et sa fille faite d’incompréhension, d’incommunicabilité, mais aussi d’une entente muette et profonde. Publié aux États-Unis en janvier 2016, Je m’appelle Lucy Barton s’est rapidement hissé en tête des ventes et a été salué comme un chef-d’oeuvre par la critique littéraire.

Motel Lorraine par Brigitte Pilote – Michel Lafon – 7/09

Nous sommes en 1977. Sonia, diseuse de bonne aventure, fuit Montréal avec ses deux filles, Lou et Georgia, pour trouver refuge à Memphis, dans la chambre 306 du motel Lorraine, inoccupée depuis ce fameux 4 avril 1968 où Martin Luther King y a été assassiné. Elles partageront leur destin avec la sublime Alabama, Jacqueline Smith, femme de chambre au Lorraine, Grace DePriest, directrice de la chorale d’une petite église baptiste, ou encore Lonzie, le repris de justice devenu photographe pour son ami Aaron. Chacun à sa manière, ces personnages aux destins croisés incarnent le rêve d’égalité pour lequel le révérend King a donné sa vie.
Mais quel poids auront leurs ambitions et leurs gestes dans cette Memphis encore marquée par les divisions raciales ? Les secrets de chacun resteront-ils bien gardés ? Et enfin, pourquoi Sonia s’est-elle enfuie avec ses enfants ?

Roman réaliste, d’une écriture maîtrisée et de haute tenue littéraire, Motel Lorraine aborde un sujet porteur et universel : réaliser son rêve

La Colère de Kurathi Amman de KANDASAMI Meen – Plon – 28/08

Un roman coup de poing par la nouvelle voix forte de la littérature indienne.
« Tu veux que je comprime la tragédie au format Twitter ? Comment peut-on se glisser ainsi au coeur des ténèbres ? »
Comment transformer un drame en fiction ? Pourquoi écrire sur une tuerie qui a eu lieu il y a plus de quarante ans en Inde et sur ses quarante-quatre victimes oubliées par l’histoire ?
À travers les voix aussi diverses que celles des intouchables ou des propriétaires terriens, l’auteur décrit ce massacre, se plaçant sous le patronage de l’irascible déesse Kurathi Amman. Au-delà de l’émotion et de la colère provoquées par ces faits, l’auteur pose la question de la fiction et de ses limites en n’hésitant pas à malmener son lecteur.

Ce roman tendu, entre rage contenue, lyrisme et humour grinçant, nous donne un aperçu des forces qui ont contribué à la création de l’Inde moderne.

La Maison des Turner de Angela Flournoy – Les Escales – 28/08

Partez à la rencontre de la famille Turner : treize frères et sœurs qui se chamaillent et qui s’aiment passionnément.  Unanimement salué par la critique, La Maison des Turner inaugure le renouveau du grand roman américain.
Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d’un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d’une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père.
Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n’a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là.
Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l’avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s’il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l’avenir des Turner et de leur maison ?

Au nom des nuits profondes deDorothée Werner – Fayard – 23/08

Elle est passée de fille à papa à femme au foyer. Parfaite babyboomeuse, absente à elle-même comme aux autres, convaincue de l’infériorité intrinsèque de son sexe.
Et puis tout a volé en éclats.
Quelques années ont suffi pour faire basculer l’époque dans l’égalitarisme. Des femmes en tailleur pantalon devenaient cadres supérieurs, adieu victimes geignant au-dessus de leurs casseroles, le mot « émancipation » était sur toutes les lèvres.
Alors elle a voulu rattraper le temps perdu, envers, contre tout, et dans le désordre.
Son enfant n’a rien compris mais a tout vu, tout entendu. Et il fallait bien qu’un jour elle raconte sa version hallucinée de l’histoire : le destin d’une femme ensorcelée, comme tant d’autres de sa génération, par l’appel de la liberté. À ses risques et périls.

Underground Railroad de Colson Whitehead – Albin Michel – 23/08
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie,  de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le «  misérable cœur palpitant  » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’«  Underground Railroad  », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur   la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.«  Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d’hier et d’aujourd’hui.  »  The New York Times

Eh bien voilà pour cette toute première sélection. J’en ai déjà d’autres en tête mais ne précipitions pas les choses. Belle découverte si vous n’aviez pas encore pris le temps d’explorer la rentrée littéraire sinon n’hésitez à me dire quel titre vous attendez le plus !

28 réflexions sur “Rentrée littéraire 2017 : premier repérage des sorties

  1. Madame Désordre dit :

    Moi qui suis toujours à la ramasse sur les sorties littéraires, certains ouvrages que tu présentes titille ma curiosité, je me pencherais surement dessus à la rentrée !

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