[Let’s talk] La lecture et nos émotions

Bonjour mes flamants,

C’est vendredi, c’est déjà le week-end grâce à notre Fête nationale et aujourd’hui je m’interroge sur nos lectures et nos émotions. C’est très certainement le fait de voir toutes ces réactions face à l’histoire qui nous est rapportée dans Forbidden, voir à quel point un roman peut toucher. Du coup, j’ai eu envie de vous poser quelques questions à ce sujet, questions auxquelles je répondrai aussi bien entendu.

Il est admis qu’une émotion consiste en une réaction à un stimulus. Ce dernier peut être affectif, environnemental ou psychologique. Nous savons aussi qu’une émotion par rapport à une situation sera ressentie différemment selon chaque individu, en rapport direct avec son état psychologique, ses capacités intellectuelles, son expérience de vie et son passé. Nous pouvons ajouter que notre ressenti évoluera aussi en fonction de nombre de fois où nous rencontrons un certain stimulus. Nos émotions ont une répercussion physique sur nous, et certaines personnes sont très douées pour les dissimuler, d’autre pour les exprimer ou encore les décrypter. N’oublions pas qu’une même situation donnera des résultats différents selon l’individu impliqué, mais aussi selon son degré d’implication, sa sensibilité, le contexte. Enfin, il faut faire la distinction entre une émotion et une sensation, cette dernière faisant référence à une perception sensorielle. Le sentiment, lui est un affectif ressenti, certes, mais ne nécessite pas de manifestation physique.
On résume ? Selon Le Petit Larousse, la définition de l’émotion est :

  • Trouble subit, agitation passagère causée par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. : Parler avec émotion de quelqu’un.
  • Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.

Un livre pour comprendre les émotions à partir de 3 ans.

Pour terminer sur cette introduction théorique et peut-être ennuyeuse sur les émotions, je voulais vous présenter le spectre des émotions primaires et secondaires. On admet qu’il existe que peu d’émotions primaires, à savoir 6.

  • 4 émotions négatives : peur, colère, dégoût, et tristesse
  • 2 émotions positives : joie et intérêt/surprise

Mais selon l’étude de Pultchik (1980), il existe, en dehors des primaires, les émotions qu’on nomme mixtes ou dérivées. Comprenez par là qu’un savant mélange peut constituer une autre émotion et le chercheur a représenté les combinaisons sous une forme de roue très parlante :

On va donc s’arrêter là pour la définition de l’émotion, sinon après on relève carrément d’une étude clinique et ce n’est pas le but. Mais cette longue introduction me parait indispensable pour lancer le débat du jour, mon Let’s Talk où cette fois-ci, j’aimerais d’abord vos réponses pour faire après un résumé de tout cela et y ajouter mon avis. Le but est de comprendre, comment nous, lecteurs, nous abordons les choses, vivons et expérimentons nos moments de lecture, mais aussi comment toutes ces émotions provoquées par les livres peuvent influencer notre vie quotidienne. Je crois au réel pouvoir de la lecture sur l’être humain et notre existence, et je m’interroge sur ce que justement cela peut conditionner dans mon existence et mes interactions avec mon environnement, les échanges avec les autres. C’est sans doute très philosophique, mais, voilà, j’ai envie de savoir. 

PS Les émotions sont quelque chose qui me fascine. Elles constituaient d’ailleurs le thème de mon mémoire de recherche quand j’étais en Master de psychologie (non achevé). J’étudiais alors la reconnaissance des émotions et leur verbalisation, l’acquisition du vocabulaire et l’appréhension des émotions de l’autre chez des enfants en école primaire. Et j’étudiais uniquement les émotions primaires.

PS2 : N’oubliez pas l’idée de la Bibliothérapie qui en s’appuyant sur l’émotion des lectures vient travailler un problème particulier. La lecture dite émotionnelle s’avère un puissant outil thérapeutique.

Mes questions pour vous, mais vous êtes aussi libres de dépasser cette trame :

  • Qu’est-ce qui dans un texte (roman, poésie, théâtre, nouvelle…) crée l’émotion ?
  • Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Uniquement les primaires ou aussi celles de la roue des émotions ?
  • Pensez-vous que les émotions ressenties dans les livres affectent votre vie, vos interactions avec autrui ? Pensez-vous avoir changé face à certaines émotions (devenu plus sensible ou au contraire plus fort) ?
  • Quelles émotions voulez-vous ressentir en lisant ? Quelles sont celles qui vous ne voulez surtout pas croiser ?
  • Vous sentez-vous facilement en empathie avec le protagoniste ? Vos émotions sont-elles affectées par le choix narratif ? (1re personne, 2e, 3e, plusieurs points de vue…)
  • Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ?
  • Partagez-vous vos émotions via l’écriture ?
  • Enfin, vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ? (ici, la réponse risque de dépendre aussi du lieu où vous lisez).

J’ai hâte de vous lire en tout cas, que ce soient quelques mots comme des tas ! Et sentez-vous libre de poser d’autres questions également. 

13 réflexions sur “[Let’s talk] La lecture et nos émotions

  1. malecturotheque dit :

    Ce qui crée l’émotion, pour moi, ce sont les situations (plutôt intenses) que vont rencontrer les personnages auxquels je me suis attachée.
    En lisant, j’ai ressenti un peu toutes les émotions, mais la joie, la peur et la colère (plus souvent contre l’auteur que contre des éléments du récit) sont les plus récurrentes.
    Suis-je facilement en empathie avec les personnages ? Ça dépend vraiment de la façon dont ils nous sont présentés.
    Pour la dernière question, je dirais oui : même si c’est dans un lieu public, j’ai une réaction, mais j’essaie de ne pas trop la montrer (et surtout pas de dire très fort : « quoi ?? Mais pourquoi ? C’est pas possible!! » 😁).

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  2. Kerry Le Gres dit :

    Attention attention, un pavé arrive :p

    Qu’est-ce qui dans un texte (roman, poésie, théâtre, nouvelle…) crée l’émotion ?
    

    La symphonie des mots, certains auteurs sont doués pour ça…
    Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Uniquement les primaires ou aussi celles de la roue des émotions ? Tous, honnêtement, vraiment tous, la raison pour laquelle je lis est d’ailleurs celle-ci ! Je lis pour ressentir des émotions, pour me sentir encore plus vivante !
    Pensez-vous que les émotions ressenties dans les livres affectent votre vie, vos interactions avec autrui ? Pensez-vous avoir changé face à certaines émotions (devenu plus sensible ou au contraire plus fort) ? Alors là par contre je ne sais pas par contre grâce à certaines émotions je pense que j’ai appris à relativiser, à comprendre, à accepter etc… Finalement oui ça a du jouer dans ma vie et continuer de le faire ! D’ailleurs depuis que j’ai lu quelques romans de développement personnel, je revis 😉 Vive les livres ❤
    Quelles émotions voulez-vous ressentir en lisant ? Quelles sont celles qui vous ne voulez surtout pas croiser ? Je veux toutes les ressentir, même si je préfère éviter la colère car c’est le sentiment que j’aime le moins et qui apporte le moins dans la vie.
    Vous sentez-vous facilement en empathie avec le protagoniste ? Vos émotions sont-elles affectées par le choix narratif ? (1re personne, 2e, 3e, plusieurs points de vue…) Non, et non, ça c’est un point sur lequel j’ai du mal, je ne saurais pas comment expliquer clairement, mais c’est la psychologie et les émotions que l’auteur amènent qui me touchent, les personnages généralement je les apprécie mais ça va pas au delà, ils ne sont qu’un outil pour moi.
    Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ? Comme un moineau de Céline Saint-Charles, et dernièrement Même les pêcheurs ont le mal de mer de Diane Peylin, parce qu’il y a de la psychologie, de l’intelligence, de la réflexion, et des émotions indicibles tout simplement…
    Partagez-vous vos émotions via l’écriture ? J’essaie sur mes chroniques, mais je sais bien que je n’arrive pas à rendre hommage, d’ailleurs c’est aussi pour ça que je suis en plein doute pour mon roman, et que je compte arrêter ce projet. Je suis incapable de transmettre l’émotion que je voudrais. Je pense que j’ai trop de pudeur, et que je ne suis pas assez douée avec les mots.
    Enfin, vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ? (ici, la réponse risque de dépendre aussi du lieu où vous lisez). Non du tout, j’ai honte de pleurer par exemple, seule ou pas d’ailleurs 😉

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  3. devolivre dit :

    Article super intéressant mais j’avoue avoir du mal à comprendre la roue des émotions…. Je ne sais pas comment de la joie et de la colère peuvent donner de l’anticipation car je trouve que l’anticipation naît de la peur…
    Question 1 : pour moi ce sont à la base les personnages et ce qui arrivent à mes chouchous. Si je n’accroche pas avec les personnages, alors je ne ressens aucune émotion durant la lecture.
    Question 2 : j’ai ressenti à peu près toutes les émotions citées dans la roue mais celle qui revient le plus souvent est l’anticipation par rapport au sort des personnages.
    Question 3 : oui je me souviens de ma lecture du Passe-Miroir le tome 2. Après avoir lu un certain chapitre, j’ai envoyé tout le monde bouler et je suis allée dormir alors je crois qu’on peut dire que oui, les émotions influent sur notre quotidien.
    Question 4 : je crois que cela dépend principalement des périodes. En examen par exemple je fuit toujours les lectures stressantes ou triste pour garder le moral. Mais en autre temps j’adore lire des livres parlant d’histoire d’horreur ( enfin pas trop horreur quand même haha)
    Question 5 : hum non je n’ai pas de préférences entre le « je » ou le « il »
    Question 6 : hum je crois que c’était la maison des damnés… ce roman avait provoqué en même temps une très grande peur et un énorme dégoût.
    Question 7 : non
    Question 8 : effectivement tout dépend du lieu… si je lis seule dans mon lit, oui. Si je lis dans les transports en commun j’essaye de ne pas pleurer haha

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  4. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Je pense que tu commences à le savoir ma belle, je suis quelqu’un de très émotive, peut-être trop, d’ailleurs…Je pense que je suis sujette à un panel extrêmement large, je peux être en colère ou ressentir de la haine, lorsque le contexte le veut, mais le plus souvent, je suis évidemment plus atteinte par la joie ou la tristesse ! Deux émotions qui sont capables de me faire pleurer, ce qui arrive beaucoup trop souvent lol C’est parfois plus éprouvant psychologiquement, lorsque les situations se rapprochent un peu trop près de ce que j’ai pu vivre, mais ce n’est pas pour autant que j’arrêterai ma lecture, bien au contraire, puisque c’est presque une thérapie pour moi…

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  5. Les lectures de la Diablotine dit :

    Je trouve ton article fort intéressant. Pour ma part, il est important que je développe de l’empathie pour le personnage lors de ma lecture, j’aime pouvoir ressentir un panel d’émotions, peu importe lesquelles du moment que l’auteur arrive à me transporter. Il est rare que je pleure dans un livre. Lorsque l’auteur parvient à cet exploit, je peux me dire que l’auteur a accompli un magnifique travail.
    Il y a un livre que j’ai lu (je ne me souviens plus du titre), j’étais chez moi, dans un fauteuil, ma lecture était tellement prenante émotionnellement parlant que je me suis mise à pleurer, c’est très rare chez moi, l’auteur a su appuyer sur le bouton si je peux dire ; ma fille de 9 ans pensait que j’avais mal quelque part, elle ne comprenait pas pourquoi je pleurais et je ne pouvais pas le lui expliquer…
    A contrario, lorsque je lis dans les transports en commun, je prends toujours un livre qui me fera rire ou un thriller 😉

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  6. Elora dit :

    Qu’est-ce qui dans un texte (roman, poésie, théâtre, nouvelle…) crée l’émotion ?
    L’émotion passe déjà par la forme du texte. Quand on se sent à l’aise ou pas avec une structure de récit, cela va jouer, dès le début, à forger une émotion positive ou négative. Ensuite, tout va dépendre de la façon dont l’auteur va gérer son récit, où il va le situer, comment il va dépeindre ses personnages. Il faut qu’à un moment donné un élément nous interpelle, en bien comme en mal.

    Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Uniquement les primaires ou aussi celles de la roue des émotions ?
    Il n’est pas rare que je passe d’une émotion à une autre dans ma lecture. Souvent, quand je referme un livre, je suis passée par des émotions négatives et positives mais les unes prennent toujours le dessus sur les autres, de façon plus ou moins fortes. J’ai l’impression de ressentir les émotions primaires le plus souvent. Quand d’autres émotions rentrent en jeu, ce sont elles qui vont faire la différence entre un coup de cœur, un coup de gueule et un roman qui m’a fait passer un bon moment mais que je vais vite oublier. Ce dernier, c’est le roman qui m’a laissé dans le classement primaire. Dans un sens, c’est le roman que j’aime le moins car il ne m’aura pas marqué dans un sens ou dans l’autre.

    Pensez-vous que les émotions ressenties dans les livres affectent votre vie, vos interactions avec autrui ? Pensez-vous avoir changé face à certaines émotions (devenu plus sensible ou au contraire plus fort) ?
    J’ai le sentiment que c’est plutôt ma vie et mes interactions sociales qui vont influencer ma plongée dans un livre, mes émotions par rapport à ma lecture. Plus le texte est proche de ma réalité du moment, plus je suis sur un terrain glissant. Cela dépend de mon état d’esprit, de ce que le texte me rappelle…
    Je pense que la lecture peut nous amener à réfléchir et à changer. Cela dépend, néanmoins, du genre de livre que nous lisons. Un essai, un livre de développement personnel mettra plus vite le lecteur sur le chemin du changement/ de l’évolution qu’un roman.

    Quelles émotions voulez-vous ressentir en lisant ? Quelles sont celles qui vous ne voulez surtout pas croiser ?
    Pour la première question, ma première pensée a été : des émotions extrêmes. Oui mais non. Cela dépend aussi des raisons qui m’ont fait ressentir cela. Dernièrement, j’ai lu un livre qui m’a énervée au point de l’abandonner. Cependant, ce n’est pas le contenu qui m’a agacée, c’est la construction et la présentation du récit. Là, c’est un énervement désagréable (si on admet que la colère peut être agréable) parce que, présenté autrement l’histoire m’aurait peut-être plu. Si un personnage me met en colère, je m’accroche souvent car j’ai envie de savoir comment il va s’en sortir, s’il va se maintenir ou s’améliorer.
    Généralement, ce sont plutôt des sentiments que je recherche. La nostalgie, par exemple.
    Il y a beaucoup d’émotions que je ne voudrais pas croiser mais comme j’expliquais pour la colère, cela dépend ce qui provoque cette émotion et, plus que celles que je peux ressentir, c’est celles de certains personnages que j’aurais tendance à fuir. La pire étant, à mes yeux, la soumission. Non je ne lis pas pour trouver des personnages comme ça. C’est une émotion que l’on retrouve déjà trop souvent dans la vie quotidienne.

    Vous sentez-vous facilement en empathie avec le protagoniste ? Vos émotions sont-elles affectées par le choix narratif ? (1re personne, 2e, 3e, plusieurs points de vue…)

    Clairement, j’ai de plus en plus de mal à être empathique avec les personnages. Par contre, clairement, mes émotions vont être affectées par les choix narratifs. L’utilisation de la première personne du singulier va créer une distance entre le protagoniste et moi. Dans ma tête, le « je », c’est moi. Pas lui. La multiplicité des points de vue me pose aussi des soucis. Clairement, cela m’empêche de m’attacher aux personnages.
    Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ?
    Difficile d’en choisir un alors que trois me viennent en tête. Au bonheur des dames de Zola m’a étonnée. Ne dis rien à papa de François Xavier Dillard m’a mise en colère tandis que Les déferlantes de Claudie Gallay m’a apporté calme et sérénité.

    Partagez-vous vos émotions via l’écriture ?
    Oui pour mes émotions par rapport à une partie de mes lectures.

    Enfin, vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ? (ici, la réponse risque de dépendre aussi du lieu où vous lisez). Clairement, non, que je sois seule ou dans lieu public ou transports en commun. En fait, pour moi, les émotions que j’éprouve pour ma lecture doivent, avant tout, se passer entre le livre et moi. A la fin de ma lecture, je décide si je veux les partager ou pas.

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  7. Fanala dit :

    Coucou,

    Je tiens avant tout à dire que j’ai trouvé cet article très intéressant. J’ai apprécié le lire.
    En ce qui concerne les questions, je vais essayer de répondre à quelques-unes.

    Qu’est-ce qui dans un texte crée l’émotion ?

    Sans réfléchir, il y a deux aspects chez moi qui crée de l’émotion lors d’une lecture. (Il y en a d’autres bien sûr, mais ces deux-là sont ceux qui dominent la plupart du temps et qui souvent sont les raisons de mes choix de lectures.)
    Le premier aspect concerne mon côté très fleur bleue qui va mettre les histoires d’amour à l’honneur. J’essaie de lire un peu tous les genres que l’on peut retrouver, mais évidemment si dans ces genres se retrouve une histoire d’amour, cela va encore plus motiver mon choix de lecture.
    Le deuxième point concerne les histoires fraternelles entre un grand frère et une sœur. Ce point-là vient du fait que j’ai toujours voulu un grand frère. Enfant, je voyais toutes les petites filles de mon âge avoir des frères qui les protégeaient souvent lorsqu’il y avait un soucis. Moi, j’étais seule et c’était pas souvent très gai lorsqu’on se faisait embêter. J’ai quand même eu la chance d’avoir un ami qui surveillait mes arrières, mais bon il n’était pas toujours là. Et maintenant j’arrête de raconter ma vie !:D
    Quand j’y pense, j’ai l’impression que ces deux aspects sont liés. Liés par ce sentiment de protection, de vouloir être protégé. Finalement, quand on pousse l’analyse, on en viens à une réelle étude psychologique dont les résultats aujourd’hui sont le fruit de nos expériences, de notre passé.

    Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Uniquement les primaires ou aussi celles de la roue des émotions ?

    J’ai ressentie certaines émotions primaires, mais également beaucoup faisant partie de la roue des émotions.

    Quelles sont les émotions que vous ne voulez surtout pas croiser en lisant ?

    Comme dit un peu plus haut, j’essaie de lire un peu tous les genres. Néanmoins, il y a une catégorie que j’essaie d’éviter. Et elle concerne les biographies. Je me suis essayée aux témoignages. Et j’ai du mal à réitéré l’expérience à cause des atrocités perverses que j’ai lues. De ce fait, c’est ce sentiment d’aversion et ce qui s’y rapporte que je ne veux plus ressentir. C’est insupportable et ça nous hante.

    Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ?

    Il y en a plusieurs. Mais le premier qui me vient à l’esprit là, maintenant, c’est « Avant toi » de Jojo Moyes. La fin du roman m’a littéralement fait sangloter.

    Partagez-vous vos émotions via l’écriture ?

    Il m’est arrivé d’écrire, de créer un petit univers, rien qu’à moi. Et c’est vrai que c’est libérateur de vivre ainsi par procuration (tout comme lors de mes lectures d’ailleurs).

    Vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ?

    J’ai du mal à lire autre part que chez moi. Quand je lis, j’aime me sentir libre d’exprimer clairement mes émotions ; de pleurer, de rire, de froncer les sourcilles, de m’arrêter et d’avoir des moments de réflexion, etc.
    Or, lorsqu’il y a du monde autour de moi, j’ai du mal à me concentrer.

    Voilà, voilà, ça m’a fait un peu de bien d’écrire un peu mes ressentis.

    Bisou !

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  8. Voyage au bout de l'histoire dit :

    Super intéressant cet article, ça doit être un des articles préférés que j’ai lu cette année, j’adore quand des sujets vont plus loin que des chroniques et analysent en profondeur les lectures avec un côté psychologique, philosophique, etc… Alors je me mets à tes questions :

    Qu’est-ce qui dans un texte crée l’émotion ? Ce qui arrive aux personnages auxquels on a su s’attacher grâce aux mots justes de l’auteur et sa création de personnalités/caractères approfondis qui nous font nous y attacher comme à des personnes réelles.
    Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Joie, admiration le plus souvent, parfois tristesse voir peur. Rarement des émotions négatives ou les autres plus complexes, je reste assez « passive » et m’empêche de les ressentir fort, à part quand les livres me transportent vraiment !
    Pensez-vous que les émotions ressenties dans les livres affectent votre vie, vos interactions avec autrui ? Pas vraiment, mais je sais que lire rend emphatique, et je pense l’être 😉
    Pensez-vous avoir changé face à certaines émotions ? Peut-être mieux me laisser aller à des émotions positives, avoir tendance à plus le montrer (genre sourire quand je livre est amusant)
    Quelles émotions voulez-vous ressentir en lisant ? Quelles sont celles qui vous ne voulez surtout pas croiser ? D’abord, des émotions positives ! De la joie, des papillons dans le ventre, une boule à la gorge tellement ça m’émeut. Par contre je n’aime pas les négatives, en particulier la colère qui me rend mal à l’aise !
    Vous sentez-vous facilement en empathie avec le protagoniste ? Vos émotions sont-elles affectées par le choix narratif ? Oui, très ! Je vis à travers eux… Je pense m’attacher plus facilement quand c’est à la première personne, mais mon attachement dépend aussi du talent de l’auteur, qui peut très bien manier la troisième personne ou les points de vus alternés (dans ce cas 2 sont préférables).
    Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ? Je ne sais pas…
    Partagez-vous vos émotions via l’écriture ? Pas trop je dirais. J’essaye dans mes chroniques de refléter mes sentiments le plus justement possible, mais est-ce que les autres y voient mes émotions ? Mystère…
    Enfin, vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ? Seule, oui, de plus en plus. Dans un lieu public seule, un peu (si c’est trop « émotionnant » j’arrête carrément de lire pour pouvoir m’y plonger pleinement plus tard). Devant des gens que je connais, je n’aime pas trop lire et je ne montre souvent pas mes émotions pour ne pas être dérangée.

    Je ne sais pas si ça t’intéresse mais comme tu as fait un master dessus, tu pourrais peut-être dans quelques jours faire une sorte de petit bilan, comme une synthèse des émotions des lecteurs avec les réponses que tu as eues… Je trouverais ça passionnant mais je ne sais pas si tu en as le temps ou l’envie. En tout cas, merci pour cet article très sympathique et la réflexion qu’il entraîne !

    Camille

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  9. DemyNotebook dit :

    Personnellement je vais répondre à tes questions selon ce que moi je ressens. 🙂

    Qu’est-ce qui dans un texte (roman, poésie, théâtre, nouvelle…) crée l’émotion ?
    – Chez moi, l’émotion est souvent crée dans un roman par un passage qui me touche, qui me met en colère, un passage où je me reconnais dedans, où j’aurai pu être à la place du personnage. Quand j’arrive à me mettre à la place du personnage, cela crée des émotions. Il y a aussi les situations, par rapport à ce que je vis en dehors de la lecture sur le moment. Si ça revient dans le livre, alors je vais revenir dessus.
    La plupart du temps je suis très touchée par les histoires d’amour, les drames, la mort, les reconstructions de vie.

    Quel panel d’émotions pensez-vous avoir ressenti dans vos lectures ? Uniquement les primaires ou aussi celles de la roue des émotions ?
    – Souvent je ressens les émotions primaires, tel que le chagrin, la joie, la colère, la surprise… Mais j’ai déjà ressenti aussi des émotions qui proviennent de la roue, comme l’amour, la crainte, l’acceptation…

    Pensez-vous que les émotions ressenties dans les livres affectent votre vie, vos interactions avec autrui ? Pensez-vous avoir changé face à certaines émotions (devenu plus sensible ou au contraire plus fort) ?
    – Alors pour le coup, personnellement ce n’est pas une pensée, j’en suis certaine. Je suis désolée pour mon copain s’il passe par ici haha, mais je l’ai parfois détesté parce que je m’identifiais trop à ma lecture, et que la protagoniste de celle-ci n’était pas dans une bonne période ! Un livre feel good me fait du bien, un livre dramatique me procure un bon moment de lecture, mais m’influence beaucoup sur certains sujets. Mais ce n’est pas toujours mauvais. Mes lectures m’ont rendue plus sensible en ce qui me concerne, surtout vis-à-vis de certains sujets comme la maladie, notamment après avoir lu Je t’ai rêvé, Nos étoiles contraires…

    Quelles émotions voulez-vous ressentir en lisant ? Quelles sont celles qui vous ne voulez surtout pas croiser ?
    – Tout dépend du livre que je lis. Quand je lis un Stephen King, je veux ressentir de l’angoisse, de la terreur. Si je lis une New ou Dark Romance je veux ressentir du chagrin, de la compassion… Et lors d’un feel good, ou d’un livre avec humour, je veux ressentir de la joie ! Souvent j’ai besoin, en revanche, de ne pas éprouver de dégout, même envers les personnages, c’est un peu dur à encaisser pour ma part, et évidemment, l’ennui…

    Vous sentez-vous facilement en empathie avec le protagoniste ? Vos émotions sont-elles affectées par le choix narratif ? (1re personne, 2e, 3e, plusieurs points de vue…)
    – Oui, clairement, j’ai tendance à prendre les émotions du protagoniste ou d’un autre personnage qui me plait, pour moi. Et c’est parfois dur de sortir de cette espèce de transe quand on est dans une lecture que l’on apprécie beaucoup.
    – Je ne pense pas que mes émotions soient vraiment affectées par le choix narratif, néanmoins, il est possible que je les perçoive peut-être un peu plus rapidement avec plusieurs points de vue, ou à la première personne.

    Quel roman vous a provoqué l’émotion la plus vive ?
    – Alors personnellement, je suis incapable de répondre avec un seul livre, donc c’est vraiment par rapport à des émotions différentes mais très vives :
    – Cherche jeune femme avisée de Sophie Jomain.
    Ce livre m’a rendu triste, et à la fois m’a fait rire, ça a été une grande claque il y a un peu plus d’un an maintenant… Et j’ai eu la même sensation récemment avec Tu as promis que tu vivrais pour moi de Carène Ponte.
    – Boys don’t cry de Malorie Blackman.
    Je ne m’attendais pas du tout à genre de livre, donc ça a été une grande surprise et ça m’a bouleversé pendant toute l’histoire. J’ai lu ce livre en une journée tellement j’étais prise dans la tristesse des personnages, et dans leur envie de se battre…
    – Hell.com et Le Vide de Patrick Sénécal.
    Etrangement, par rapport à ce que j’ai pu répondre aux questions… Ces deux livres m’ont marqué pour la terreur que j’ai ressentie, et surtout le dégout…

    Partagez-vous vos émotions via l’écriture ?
    – J’essaye à travers mes chroniques, par rapport aux émotions que j’ai ressenti par rapport à un livre, mais en dehors de ma passion, non.

    Enfin, vous sentez-vous libres d’exprimer clairement vos émotions quand vous lisez ? (ici, la réponse risque de dépendre aussi du lieu où vous lisez).
    – Effectivement, tout dépend d’où je suis. Si je suis seule chez moi, ça ne me pose aucun problème, au contraire, ça me fait du bien. Quand je lis chez mon copain, c’est déjà autre chose. Ensuite je lis également régulièrement dans les transports en commun. J’essayais de me réfréner le plus possible quand je prenais le train, et quand je prenais le bus beaucoup moins, car j’avais un espace plus confiné, moins visible.

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