Publié chez Pocket Jeunesse – Novembre 2016 – 381 pages
Plus de sapins, plus de rennes, plus de lutins et surtout plus de cadeaux ! Le 1er décembre, le Père Noël a été assassiné par un monstre sanguinaire, et ses petits assistants massacrés par une horde de créatures maléfiques. Depuis, la magie de Noël a laissé place à l’effroi. Mais comment sauver Noël, quand la seule personne assez puissante pour combattre cette malédiction n’était autre que le Père Noël lui-même ? Katrine, Frederik et Jesper ont vingt-quatre jours pour empêcher l’humanité de s’enfoncer à jamais dans les ténèbres…
L’assassinat du Père Noël
Mes chers lecteurs,
J’ai une bien triste nouvelle à vous apporter. Cette année, oubliez Noël et sa magie, les célébrations n’auront pas lieu. D’étranges créatures se sont infiltrées dans l’Atelier, pourtant bien difficile à trouver et pénétrer et ont assassiné le Père Noël. Ceci n’est en aucun cas une blague, le Père Noël est bel et bien mort, et bientôt ses assistants si magiques connaîtront le même sort si ce n’est pire. Vous allez alors me dire « mais il faut sauver Noël ». Mais oui, mais… sans Père Noël ? Vous croyez qu’on le remplace comme ça d’un claquement de doigts ? Et où allons-nous trouver une armée de lutins prête à enchainer des heures et des heures de travail pour confectionner tous les jouets ? Bon, soyez tranquilles, vous tout ce que vous aurez à faire c’est de lire l’histoire qu’on vous livre. Parce qu’un petit malin a trouvé les adolescents parfaits pour tenter de sauver l’humanité. Car ce que je ne vous ai pas encore dit c’est que l’assassinat du Père Noël ne peut rester sans conséquence dévastatrice pour notre ère. Mais ne paniquez pas et suivez Katrine, son jumeau Frederik et Jesper. Après tout, en 24 jours, tout peut encore se jouer, non ?
Le Père Noël assassiné, voici une lecture atypique pour cette période de fêtes de fin d’années. Originalité, il peut se lire de deux manières : soit tel un calendrier de l’avent, vu que chaque jour est séparé du précédent, soit, si comme moi vous êtes happés par la magie et l’intrigue, tout d’un coup. J’avoue qu’il ne m’a pas été possible de résister et d’attendre le jour suivant pour lire l’avancée de l’affaire et que j’ai eu toutes les peines du monde à lâcher ce roman qui, même s’il part dans les ténèbres, n’en offre pas moins une véritable immersion dans la magie de Noël et tous les petits secrets du Père Noël. Peu de temps mort, de l’action et des déplacements en permanence entrainent forcément le lecteur sur la piste vertigineuse empruntée par notre cher Rudolf, le renne au nez rouge scintillant que l’on connait tous, n’est-ce pas ? Mais pourquoi ces 3 enfants-là, et pas d’autres, sont-ils appelés pour sauver Noël ? Bien déjà, le but n’est pas d’alarmer la Terre entière, imaginez bien que si un lutin débarque en vous disant « Le Père Noël est mort, j’ai besoin de vous pour sauver Noël », vous n’allez pas sauter dans le vide avec lui. Et puis, je ne souhaite pas tout vous révéler, mais disons que nous savourons un mélange de magie et de hasard, vous savez ce qui fait aussi la beauté de la vie. Toujours est-il que nos trois adolescents vont se lancer dans l’aventure, mais s’en seraient sans doute abstenus s’ils s’attendaient à de telles « rencontres » morbides et de tels risques encourus.
En effet, si l’auteur nous abreuve de légendes et secrets de fabriques made in Atelier du Père Noël, il n’en oublie pas pour autant le fil principal de son intrigue : les ténèbres qui veulent abolir toute beauté et toute magie blanche. L’assassinat du vieux barbu ne constituait que la mise en bouche de la prise de pouvoir. N’épargnant pas non plus le lecteur de cruauté envers les lutins ou même les rennes, Kenneth B. Andersen peint un tableau bien sombre de l’opposition, cette force qui rêve de sang et de violence. Réglons tout de suite la question de la violence : nous sommes dans un young adult et l’auteur ne ménage pas ses lecteurs. Toutefois, rien n’apparait gratuitement sanguinaire, les évènements sordides et les scènes les plus horribles sont savamment orchestrés et entourés d’espoir, de magie, de lumière pour que le tout passe bien. Certes, les lecteurs les plus sensibles auront peut être quelques difficultés face à l’écriture assez crue et vive de certaines découvertes macabres, mais pour tout ce qui est affrontement, n’ayez crainte, vous avez forcément déjà lu bien pire. Nous sentons que le but de l’auteur n’est en aucun cas d’assassiner Noël, mais bien au contraire de le faire revivre. Même s’il sait laisser des portes ouvertes à d’éventuelles prochaines histoires, si certains mystères demeurent et si certaines questions restent dans le flou, c’est un hommage plus que flamboyant à Noël qu’il nous offre. Vous n’aurez aucune difficulté à vous sentir dans l’ambiance et la magie de Noël et ce malgré le froid et le contraste saisissant du sang sur la neige.
Pour ce qui est des personnages, l’auteur fait dans le simple et efficace : nos jumeaux ne sont pas parfaits, mais soudés, leur meilleur ami cache un petit quelque chose, mais de tout à fait normal à cet âge-là. Tout au long de l’aventure ils vont faire preuve de courage et de solidarité, se protégeant et s’entre-aidant mutuellement face à certaines épreuves terribles. Quant à Aruld, le lutin qui vient tout droit de l’Atelier pour tenter de sauver le Monde, il nous apportera la magie nécessaire, l’espoir, l’histoire et incarnera la dévotion, son amour pour le Père Noël nous bluffant à chaque page. Ce personnage devra affronter de terribles épreuves s’il souhaite délivrer son si cher univers impénétrable et merveilleux. Usant de magie et de la complicité du célèbre renne au nez rouge, il nous embarquera dans sa quête avec une facilité déconcertante et nous nous attacherons immédiatement à lui. Mention spéciale aussi pour la bougie de l’avent qui, dans mon cas, m’a rappelé de jolis et doux souvenirs d’enfance et qui d’ailleurs a refait une apparition dans ma maison cette année. Les traditions de Noël, la fête du cœur, nous sont exposées avec tant d’amour que nous ne pouvons que sourire et attendre le prochain mouvement, la prochaine décision et de retenir notre souffle pendant que nos jeunes héros tentent le tout pour le tout.
Enfin, notons que l’auteur a prévu des arguments de choc à chaque question remettant en cause la possibilité d’existence du Père Noël. Exit les lois de la physique, l’âge du monsieur, le poids du traineau et la vitesse des rennes, le temps de fabrication des cadeaux et les parents qui disent les avoir achetés. Chaque objection trouvera une réponse argumentée et tellement bien formulée qu’on pourrait presque se dire que finalement… Croyez-vous toujours au Père Noël ? Et la magie de Noël alors, pensez-vous qu’elle soit toujours là ? En tout cas, si comme moi il vous faut du temps pour vous plonger dans l’ambiance festive, Le Père Noël assassiné constitue la lecture idéale de mise en forme. Il m’a même donné envie de revoir ce film si drôle où un fabricant de jouets se voit obligé d’endosser le rôle du Père Noël puisque le précédent est mort en tombant de son toit (Super Noël).
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Et parce que c’est une publication PKJ, je ne résiste pas à vous présenter l’adorable sapin de livres réalisé par notre chère Mme la Voix de Pocket Jeunesse (avec son accord) sur les réseaux sociaux :
Si vous ne la suivez pas encore : Le twitter de PKJ (et je vous recommande aussi l’instagram, ou si vous voulez plus papoter le facebook). En attendant avec un sapin comme celui-ci, pas besoin de paquets au pied de l’arbre le 25 au matin vu que lui même suffira à nous combler (euh surtout Charlie + Charlotte pour moi et euh je tenterai bien aussi le second tome de NIL).
Un roman qui s’empare de la Magie de Noël d’une manière surprenante en assassinant son plus digne représentant : Le Père Noël. Mixant violence et sang avec magie et lumière, l’auteur nous entraine dans une quête fascinante pour sauver Noël et l’humanité, et nous amène à nous poser des questions essentielles. Qu’il y ait du sang, qu’importe, la magie sera au rendez-vous et l’aventure tout autant. Palpitant !
Alors déjà, je trouve le titre juste génial et franchement, c’est super intrigant !
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Nous sommes bien d’accord, rien que le titre moi je dis banco, c’est super vendeur. Bon il faut réussir à prendre de la distance affective avec le Père Noël ahah ^^
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Je le note ! Il me tente bien 🙂
Ça me fait penser à mon cauchemar que je faisais souvent enfant, mais dans l’autre sens, un père noël méchant qui venait dans ma maternelle pour nous tuer :O
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OMG les cauchemars horribles ! tu avais été « témoin » télévisuel ou autre peut être d’un drame dans une école ? Remarque tous les rêves ne trouvent pas explications dans notre réalité ou du moins ce qu’on en saisit. Je pense qu’il pourrait te plaire en effet.
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Je ne sais pas si je survivrais à l’assassinat du Père Noël… 🙂 mais c’est un concept très rigolo pour un livre de Noël !
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On a pas le temps de s’attacher au gentil homme, puisqu’il est assassiné le 1er décembre 🙂
Et la magie sera au rendez-vous. Le concept est un effet sympathique, ça change et quand on aime lire des livres de Noël, il est plutôt appréciable de varier les genres 🙂
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Franchement, je ne pourrais pas lire un livre où on assassine le célèbre Père Noël !! Mais s’est mon avis.
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Je te rassure la scène du meurtre est rapide ^^
Et après on se focalise sur le fait de trouver une solution 🙂 Mais je comprends, c’est un pari audacieux que fait PKJ ici et moi je salue l’effort 🙂
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Je crois que je vais l’aimer ce livre !! C’est vrai que la bougie de l’Avent mérite une mention spéciale, car elle est rare à trouver ! On trouve les quatre bougies sur les couronnes de l’Avent, mais la bougie que l’on a toutes les deux se fait plus rare !!
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Oui on en voit pas vraiment, ce ne doit pas être très français. Le livre est écrit par un Danois, sans doute pas tout à fait les mêmes traditions.
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Tu m’intrigues beaucoup avec ce livre. Je ne penserais pas forcément à lire à cette période un livre où on assassine le papa Noël mais celui-ci a l’air bien original et pensé ! 🙂
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L’essentiel c’est la magie et de croire en Noël 🙂
Mort ou pas, certains y croient toujours ^^
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Oui, c’est bien dit et bien vrai ^^
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ça a l’air bien original :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
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Oui ça change un peu de la « mièvrerie » romantique habituelle (je n’ai rien contre, j’en lis ^^)
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Oh oh oh, en voilà une bonne idée de lecture pour cette période de l’Avent ! Mais le Père Noël va se mettre à flipper s’il remarque ce roman sur nos tables de nuit 😀 Il ne faudrait pas que cela donne de mauvaises idées à certains, car nous attendons tous le bonhomme rouge avec impatience, surtout avec une liste d’envies livresques aussi bien remplie 😉 Magnifique sapin ❤
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J’aime beaucoup ta chronique, ça fait plusieurs fois que j’en entends parler et là, ça m’a donné envie ! 🙂
En plus, j’adore Rudolph et chaque année à la période de Noël je regarde le dessin animé, oui meme a 22 ans. Et je le connais par cœur ! 🙂
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La couverture ne m’aurait pas forcément attirée vers ce roman … Cependant ta chronique m’intrigue pas mal et je reconnais qu’il donne finalement envie 😉
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Après une telle chronique, j’ai encore plus envie de le lire 🙂
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Il pourrait peut-être bien me plaire 🙂 En tout cas, ton avis me donne envie de tester alors je me le note !
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Je vois que nos avis se rejoingnent totalement. J’ai adoré cette lecture malgré sa noirceur, sa cruauté et sa violence. Je n’ai pas été choqué a proprement parlé mais j’ai parfois ressenti un certain malaise.
J’ai vraiment apprécié l’espèce de critique que fait l’auteur sur notre société actuelle et je le rejoins dessus. Noël, c’est plus ce que c’était même s’il m’a quelque peu réconcilié avec cette fête.
Et puis que dire de sa finalité machiavélique ! J’en redemande encore du coup.
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Mais oui on en redemande ! Oui oui et oui.
C’est vrai que la lecture est sombre mais en même temps bien réaliste et ne peut faire qu’écho à notre triste réalité.
L’auteur a su créer un conte terrifiant mais pertinent.
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